La qualité de l'environnement urbain à Casablanca serait «mauvaise» dans 10 des 17 arrondissements de la métropole, et ce selon une récente étude basée sur cinq indicateurs environnementaux et d'urbanisme. Des chercheurs des Universités Mohammed VI Polytechnique de Ben Guerir et Hassan II de Casablanca ont mené récemment une étude sur la qualité de l'environnement urbain dans la ville de Casablanca, et ce en se basant sur des données de télédétection ainsi que cinq indicateurs environnementaux, dérivés d'une image satellitaire de la ville. Cette analyse leur a permis de calculer l'indice de qualité de l'environnement urbain (UEQI), dont les valeurs ont été spatialement cartographiées en trois classes, à savoir bon, modéré et mauvais, pour les 17 arrondissements de la capitale économique du Royaume Casablanca. Les résultats obtenus à partir de l'analyse ont montré une différence significative dans les valeurs UEQI entre les arrondissements et la qualité environnementale a été jugée «mauvaise» dans 10 sur 17 arrondissements. Selon l'étude, la répartition spatiale de l'indice de qualité de l'environnement urbain montre que la classe représentant une mauvaise qualité de l'environnement urbain correspond aux arrondissements situés au centre et au nord de la ville (Ben M'Sick, Al-Fida, Sidi Othmane, Mechouar, Mers-Sultan, Hay Mohammadi, Roches noires, Sidi Belyout, Ain Sbaa et Sidi Bernoussi). « Ces arrondissements considérés comme les zones les plus peuplées car elles ont la plus forte densité d'habitat et de population à Casablanca, avec entre 424 et 350 habitants à l'hectare, avec l'existence de zones industrielles et de zones commerciales », expliquent les cinq chercheurs. Cependant, les arrondissements où la qualité de l'environnement urbain est jugée « bonne » sont ceux qui disposent d'une « faible densité d'habitation inférieure à 115 habitants par hectare et d'espaces verts plus importants ». A cet égard, l'étude rappelle que l'arrondissement d'Anfa « a une très bonne conception urbaine (parcs et zones de villas), et un niveau socio-économique élevé ». Les chercheurs ont également précisé que « la qualité de l'environnement urbain s'avère insuffisante dans plus de la moitié des arrondissements de la zone d'étude qui ne constituent que 25% du territoire urbain », tandis que « seules 3 communes ont une bonne qualité et représentent plus de 44% des aires urbaines », résumant ainsi que « la conception urbaine est un facteur essentiel de la qualité environnementale urbaine ». Ainsi, ils ont conclu que la méthode introduite dans ce travail pourrait être reproduite pour des villes avec des conditions similaires, ce qui fournirait des informations importantes pour les urbanistes pour une meilleure planification et gestion. Achraf El Ouad 6 projets pour entretenir les espaces verts Les eaux usées de Casablanca seront désormais traitées et exploitées pour irriguer les espaces verts de la Métropole et des parcours de golf à Casablanca et Mohammedia. L'appel d'offres lancé par la Société de Développement Local (SDL) «Casa Baïa» a pour objet la réalisation de six projets de traitement des eaux usées, de stockage et de distribution des eaux traitées. Ce programme, prévu d'ici 2024, mobilise une enveloppe budgétaire globale de 189 millions de dirhams. Des centaines d'hectares seront concernés par ce programme. Il s'agit, entre autres, des parcours de golf d'Anfa, de la promenade maritime de la mosquée Hassan II, du parc de la Ligue arabe, des parcours de golf de Mohammedia, du Jardin Moulay Hassan, du jardin de la province de Mohammedia, et des Jardins d'Anfa.