Les allégations relayées par certains pharmaciens marocains selon lesquelles il y aurait un épuisement du stock national des médicaments, ont été rejetées, mardi, par Khalid Aït Taleb, ministre de la Santé, de la Protection sociale et de la Couverture sociale. Toutefois, les pharmaciens continuent d'affirmer le contraire. Le ministre de la Santé, de la Protection sociale et de la Couverture sociale, Khalid Aït Taleb, a démenti, mardi au cours de la réunion de la Commission des secteurs sociaux à la Chambre des Représentants, les supputations de certains professionnels du secteur pharmaceutique au Maroc concernant la rupture du stock national de médicaments, notamment les médicaments contre le rhume, qui font partie du protocole thérapeutique de prise en charge des cas de la Covid-19, en particulier la chloroquine, l'érythromycine, le zinc, la vitamine C et la vitamine D, le paracétamol et l'héparine. « Il y a bel et bien une pénurie de certains médicaments, et il suffit, en tant que citoyens, de demander aux pharmaciens l'un des médicaments en question pour en être sûr, ils sont soit absents, soit insuffisants », nous a déclaré, dans ce contexte, Mohamed Salami, Président du groupement des pharmaciens La Roche, navré que les ruptures du stock de médicaments avaient lieu même avant la pandémie et elles concernent de multiples pathologies. Toutefois, lors de la réunion consacrée à l'étude du projet de loi n° 98.18 relatif à l'Ordre national des pharmaciens, Aït Taleb a précisé que le stock national de médicaments contre le rhume, et les médicaments utilisés dans le cadre du protocole national thérapeutique Covid-19, sont suffisants pour couvrir et répondre aux besoins des citoyens pendant plus de trois mois, que ce soit dans les hôpitaux ou chez les distributeurs et fabricants, soulignant que les professionnels qui ont récemment porté des allégations sur une rupture du stock national de médicaments contre le rhume et les médicaments faisant partie du protocole de traitement du Covid-19, sont confrontés à des problèmes d'ordre financier et juridique avec les distributeurs, ce qui les empêche de s'approvisionner en quantités suffisantes pour les commercialiser dans leurs officines. Ce constat a été confirmé par Mohamed Salami qui affirme cependant que ces problèmes financiers et juridiques existent également entre les distributeurs et les fabricants des médicaments, précisant que « les ruptures de stocks sont également dues au fait que les stocks de sécurité réglementaire concernent une période de trois mois pour les sociétés pharmaceutiques industrielles et un mois pour les distributeurs, ce qui est insuffisant ». Au Maroc, le stock national de médicaments est soumis à un contrôle strict et permanent, et le degré de respect du stock de réserve de tous les médicaments essentiels est contrôlé chaque semaine par l'Observatoire national du médicament et des produits de santé, de la Direction du médicament et de la pharmacie, a affirmé Aït Taleb, appelant les pharmaciens à signaler toute pénurie liée à certains médicaments essentiels et à contacter soit leurs distributeurs, soit l'Observatoire national du médicament et des produits de santé afin de demander des informations depuis la source.