Le regard neuf que porte la France sur le dossier du Sahara relève d' »une vérité première »    El Salvador réaffirme son soutien à l'intégrité territoriale et à la souveraineté du Maroc sur son Sahara    Mauritanie-Maroc : discussions continues sur des partenariats stratégiques dans le secteur économique et énergétique    Conseil de gouvernement : Les OPCVM au menu de la prochaine réunion    L'Oriental : un écosystème en construction pour les métiers du futur    Inflation : panier alimentaire sous tension    Une haute délégation ministérielle égyptienne se rend à Rabat pour résoudre la crise des exportations    Innovation agricole en Chine : Une nouvelle variété de graines de colza double la productivité et atteint un taux d'huile record    The Ascott Limited renforce sa présence au Maroc avec de nouvelles ouvertures    Droits de douane américains: L'UE lance un dialogue stratégique sur l'acier    Le Maroc prend part à la première Conférence des Femmes Casques Bleus à New Delhi    Beni Ansar : Mise en échec d'une tentative de trafic de 5180 comprimés psychotropes    Cinq individus interpellés à Casablanca pour hooliganisme    Marrakech : un violent incendie ravage plusieurs commerces dans la médina    Ramadan 2025 sous le signe du rire : « Fifty Scène » par Driss & Mehdi, produit par Tendansia    Vice-président de la BM-MENA : «Nous saluons les réformes sociales engagées par le Maroc»    CDH : Les engagements du Maroc en matière de promotion des droits des femmes mis en exergue à Genève    Visite historique de feu SM Mohammed V à M'Hamid El Ghizlane, un évènement phare sur la voie de la libération    Guerre en Ukraine: Le Conseil de sécurité adopté la résolution américaine avec le soutien de la Russie    Plus de la moitié des Américains "satisfaits" de la performance du président Donald Trump    Effondrement d'un pont en Corée : quatre morts et six blessés    Un scientifique israélien se réjouit de sa participation à la conférence Wefe Nexus au Maroc    Criminalité. Des statistiques mortelles en Afrique du Sud    Droits de l'Homme. Le pouvoir tunisien épinglé à l'ONU    Lions de l'Atlas : Romain Saïss s'éloigne d'un retour en sélection    Mauritanie : rencontre entre Ahmed Yahya et Fouzi Lekjaa à l'occasion du lancement de l'Académie FIFA    Prépa. CAN(f) Maroc 25: Les Lionnes face à la sélection haïtienne ce soir    Prépa. Mondial U20 Colombie 25 (f): Maroc - Roumanie ce mercredi    Copa del Rey/Barça vs Atlético ce soir: sur quelles chaînes ?    Bencherki et Bentaïk brillent lors du derby égyptien    Ghana. Augmentation du salaire minimum journalier    Bouayach : La protection des droits des migrants procède d'une adhésion souveraine au système international    ASFIM : Mostafa Hassni nommé président    Les températures attendues ce mardi 25 février 2025    Les prévisions du mardi 25 février    Le vaccin contre la méningite, obligatoire pour accomplir la Omra    Gérard Larcher depuis Laâyoune : «La France œuvrera à élargir le cercle des soutiens européens à l'autonomie du Sahara»    Sachets de nicotine "Pablo" : Cette dangereuse tendance qui menace nos jeunes [INTEGRAL]    SIA Paris : El Bouari reçoit le Premier ministre et la ministre de l'Agriculture français au pavillon marocain    Fouzi Lekjaa en visite officielle en Mauritanie pour renforcer la coopération sportive entre les deux pays    Patrimoine : quand l'appropriation culturelle menace l'héritage    Parution : «Fractales», le nouvel essai philosophique d'Abdelhak Najib    Nouveau souci pour Nayef Aguerd    "Captain America" se maintient en tête du box-office nord-américain    Radio Abraham (www.radioabraham.net) : Un pont entre les cultures et un vecteur de compréhension mutuelle    Bénin. Le Festival des Arts célèbre la richesse et la diversité du continent    La RAM renouvelle son partenariat avec le festival du cinéma de Ouagadougou    La chaîne Tamazight dévoile sa grille spéciale ramadan : une programmation variée entre fiction, documentaires et émissions culturelles    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Tabac chauffé : Quels risques, quels avantages ?
Publié dans L'opinion le 05 - 12 - 2021

Il a l'apparence d'une cigarette électronique mais n'en est pas une. À l'intérieur d'un étui en plastique, le tabac est chauffé au lieu d'être brûlé. Décrit par ses fabricants comme un produit « potentiellement moins nocif », est-il vraiment moins dangereux pour la santé de choisir le tabac chauffé comme alternative ? Décryptage.
Fumer, sans se ruiner la santé. C'est ce que promet le tabac chauffé. Ce dispositif récemment lancé permettrait de réduire 90 à 95% les niveaux de substances toxiques par rapport à une cigarette classique. La promesse a de quoi séduire.
Ce dispositif proposé par plusieurs marques se présentant sous la forme d'un stylo dans lequel on insère des recharges de tabac se distingue nettement de la cigarette électronique qu'il tente de concurrencer. Les liquides pour vapoteuse ne contiennent pas de tabac et certains ne contiennent pas de nicotine. Le tabac chauffé, lui, comme son nom l'indique, est bien constitué de tabac.
Le principe est simple : le tabac est chauffé à une température atteignant, pour certains de ces produits du tabac « sans fumée». « Le tabac chauffé est un produit hybride, qui se situe entre les cigarettes combustibles et les cigarettes électroniques. On peut supposer que les cigarettiers lancent ces produits afin de profiter de la popularité des cigarettes électroniques qui, elles, ne contiennent aucun tabac », estime Dr Farimazohra Skalli, pneumologue.
Le fait que le tabac chauffé n'engendre pas de fumée et n'expose donc pas ses consommateurs aux substances nocives émises par la fumée d'une cigarette classique est le seul argument des cigarettiers se lançant sur ce nouveau marché.
Chauffer plutôt que brûler
D'après les cigarettiers, c'est la combustion, davantage que le tabac ou la nicotine, qui est néfaste pour la santé. Ces nouveaux dispositifs pour consommer le tabac présentent donc selon eux, l'avantage de simplement chauffer, et non brûler, le tabac.
La recette est bien évidemment gardée en vertu du secret industriel. Mais ce qui est sûr, c'est que les recharges des dispositifs du tabac chauffé contiennent du vrai tabac. Le principe, lui, est assez simple : plutôt que de brûler le tabac, il s'agit ici de le chauffer à moins de 300 degrés en moyenne contre 800 à 900 degrés ordinairement. Cela permet d'éviter la combustion et de potentiellement réduire considérablement les risques pour la santé, selon ses producteurs.
Du goudron comme les cigarettes
Le tabac chauffé contient en effet de nombreux composés toxiques. La combustion rime avec la production de monoxyde de carbone, de goudron, de nitrosamine, de cadmium, d'hydrocarbures polycycliques ou encore de mercure... Autant de substances contenues dans la fumée qui font du tabagisme la première cause de mortalité prématurée au monde.
« Dire que leur produit est sans fumée, c'est faux. On est dans l'enfumage. Combustion ou pyrolyse, peu importe : ce dispositif engendre du monoxyde de carbone donc du goudron, comme les cigarettes classiques, contrairement à ce qu'essaient de faire croire les industriels », explique Dr Skalli.
Un produit pour créer la dépendance à la nicotine ?
Selon la pneumologue, le tabac chauffé est tout aussi addictif et dangereux que le tabac. Même sans combustion, le tabac contient en effet des substances cancérogènes classées comme telles par l'Organisation Mondiale de la Santé. Dr Skalli considère cette nouvelle idée des cigarettiers comme un produit fait pour créer de la dépendance.
« Le tabac chauffé fonctionne de façon à fournir des shoots de nicotine qui crée la dépendance », insiste la spécialiste. Ce nouveau dispositif se consomme très rapidement et le fait de prendre plus d'une dizaine de bouffées en quelques minutes seulement entraîne des pics de nicotine qui contribuent à créer et entretenir la dépendance.
« Le but des producteurs du tabac chauffé est d'obliger les gens à prendre des pics de nicotine en cinq minutes, c'est une façon de rendre les gens dépendants si ce sont des nouveaux utilisateurs. Et de garder les fumeurs dépendants à un haut niveau de nicotine s'ils étaient déjà dépendants avant cela », poursuit la pneumologue. Il ne semble donc pas à l'heure actuelle que le tabac à chauffer ait pris une place significative sur les marchés, ce qui est une bonne nouvelle. Cette pratique reste néanmoins à surveiller et étudier pour contrecarrer la désinformation de l'industrie du tabac.
Meryem EL BARHRASSI
Un produit prometteur malgré un manque de recul

Commercialisé depuis quelques mois au Maroc, le tabac à chauffer rencontre quelques résistances. « La commercialisation n'est pas facile. Les gens sont habitués à la cigarette qui est facile à consommer et à acheter. Là, vous avez un produit électronique. Il faut accompagner le fumeur. Il faut l'aider à s'adapter aux nouveaux rituels », souligne M. Karim, propriétaire d'un bureau de tabac à Rabat.
Une problématique qui n'existe manifestement pas au Japon, où le tabac à chauffer est rapidement entré dans les moeurs, à tel point qu'un fumeur sur cinq a abandonné au cours des derniers mois la cigarette classique pour ce substitut. Au Japon, ça cartonne pour un tas de raisons : les cigarettiers arrivent à communiquer aux fumeurs les bénéfices du produit et il y a un intérêt vers la technologie, l'innovation et la science.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.