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Tabac chauffé : Quels risques, quels avantages ?
Publié dans L'opinion le 05 - 12 - 2021

Il a l'apparence d'une cigarette électronique mais n'en est pas une. À l'intérieur d'un étui en plastique, le tabac est chauffé au lieu d'être brûlé. Décrit par ses fabricants comme un produit « potentiellement moins nocif », est-il vraiment moins dangereux pour la santé de choisir le tabac chauffé comme alternative ? Décryptage.
Fumer, sans se ruiner la santé. C'est ce que promet le tabac chauffé. Ce dispositif récemment lancé permettrait de réduire 90 à 95% les niveaux de substances toxiques par rapport à une cigarette classique. La promesse a de quoi séduire.
Ce dispositif proposé par plusieurs marques se présentant sous la forme d'un stylo dans lequel on insère des recharges de tabac se distingue nettement de la cigarette électronique qu'il tente de concurrencer. Les liquides pour vapoteuse ne contiennent pas de tabac et certains ne contiennent pas de nicotine. Le tabac chauffé, lui, comme son nom l'indique, est bien constitué de tabac.
Le principe est simple : le tabac est chauffé à une température atteignant, pour certains de ces produits du tabac « sans fumée». « Le tabac chauffé est un produit hybride, qui se situe entre les cigarettes combustibles et les cigarettes électroniques. On peut supposer que les cigarettiers lancent ces produits afin de profiter de la popularité des cigarettes électroniques qui, elles, ne contiennent aucun tabac », estime Dr Farimazohra Skalli, pneumologue.
Le fait que le tabac chauffé n'engendre pas de fumée et n'expose donc pas ses consommateurs aux substances nocives émises par la fumée d'une cigarette classique est le seul argument des cigarettiers se lançant sur ce nouveau marché.
Chauffer plutôt que brûler
D'après les cigarettiers, c'est la combustion, davantage que le tabac ou la nicotine, qui est néfaste pour la santé. Ces nouveaux dispositifs pour consommer le tabac présentent donc selon eux, l'avantage de simplement chauffer, et non brûler, le tabac.
La recette est bien évidemment gardée en vertu du secret industriel. Mais ce qui est sûr, c'est que les recharges des dispositifs du tabac chauffé contiennent du vrai tabac. Le principe, lui, est assez simple : plutôt que de brûler le tabac, il s'agit ici de le chauffer à moins de 300 degrés en moyenne contre 800 à 900 degrés ordinairement. Cela permet d'éviter la combustion et de potentiellement réduire considérablement les risques pour la santé, selon ses producteurs.
Du goudron comme les cigarettes
Le tabac chauffé contient en effet de nombreux composés toxiques. La combustion rime avec la production de monoxyde de carbone, de goudron, de nitrosamine, de cadmium, d'hydrocarbures polycycliques ou encore de mercure... Autant de substances contenues dans la fumée qui font du tabagisme la première cause de mortalité prématurée au monde.
« Dire que leur produit est sans fumée, c'est faux. On est dans l'enfumage. Combustion ou pyrolyse, peu importe : ce dispositif engendre du monoxyde de carbone donc du goudron, comme les cigarettes classiques, contrairement à ce qu'essaient de faire croire les industriels », explique Dr Skalli.
Un produit pour créer la dépendance à la nicotine ?
Selon la pneumologue, le tabac chauffé est tout aussi addictif et dangereux que le tabac. Même sans combustion, le tabac contient en effet des substances cancérogènes classées comme telles par l'Organisation Mondiale de la Santé. Dr Skalli considère cette nouvelle idée des cigarettiers comme un produit fait pour créer de la dépendance.
« Le tabac chauffé fonctionne de façon à fournir des shoots de nicotine qui crée la dépendance », insiste la spécialiste. Ce nouveau dispositif se consomme très rapidement et le fait de prendre plus d'une dizaine de bouffées en quelques minutes seulement entraîne des pics de nicotine qui contribuent à créer et entretenir la dépendance.
« Le but des producteurs du tabac chauffé est d'obliger les gens à prendre des pics de nicotine en cinq minutes, c'est une façon de rendre les gens dépendants si ce sont des nouveaux utilisateurs. Et de garder les fumeurs dépendants à un haut niveau de nicotine s'ils étaient déjà dépendants avant cela », poursuit la pneumologue. Il ne semble donc pas à l'heure actuelle que le tabac à chauffer ait pris une place significative sur les marchés, ce qui est une bonne nouvelle. Cette pratique reste néanmoins à surveiller et étudier pour contrecarrer la désinformation de l'industrie du tabac.
Meryem EL BARHRASSI
Un produit prometteur malgré un manque de recul

Commercialisé depuis quelques mois au Maroc, le tabac à chauffer rencontre quelques résistances. « La commercialisation n'est pas facile. Les gens sont habitués à la cigarette qui est facile à consommer et à acheter. Là, vous avez un produit électronique. Il faut accompagner le fumeur. Il faut l'aider à s'adapter aux nouveaux rituels », souligne M. Karim, propriétaire d'un bureau de tabac à Rabat.
Une problématique qui n'existe manifestement pas au Japon, où le tabac à chauffer est rapidement entré dans les moeurs, à tel point qu'un fumeur sur cinq a abandonné au cours des derniers mois la cigarette classique pour ce substitut. Au Japon, ça cartonne pour un tas de raisons : les cigarettiers arrivent à communiquer aux fumeurs les bénéfices du produit et il y a un intérêt vers la technologie, l'innovation et la science.


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