L'encours de la dette des ménages et des entreprises s'est située à 1000 milliards de dirhams (MMDH) durant l'année écoulée, ressort-il des statistiques du mois de septembre 2021 communiqués par Bank al Maghreb. Détails Dans le détail, les crédits aux ménages ont enregistré une hausse de 4,6 % à 363 MMDH, du fait de l'augmentation de 6 % des prêts à l'habitat et de 1,3 % des crédits à la consommation. S'agissant des entreprises, le crédit bancaire aux agents non financiers a augmenté de 4,1 % à 848 MMDH, contre 3,4 % à 135 MMDH pour celui accordé aux agents financiers. Concernant le montant moyen par ménage, il s'est établi à 43.640 dirhams contre 43.458 dirhams en 2019 et 42.500 en 2018.
En outre, ledit rapport indique que l'encours de la dette des ménages a représenté 34% du produit intérieur brut (PIB). Ce ratio s'est situé à un niveau élevé comparativement aux années précédentes, reflétant la contreperformance de la croissance économique nationale en cette année de crise. En ce qui concerne les crédits distribués aux ménages résidant au Maroc, ils ont atteint 350 MMDH. Rapporté au PIB, leur montant a représenté 32,6% contre 29,4% une année auparavant, sous l'effet principalement du repli du PIB. Pour les ménages Marocains résidant à l'étranger, leur endettement poursuit sa baisse pour s'établir à près de 19 MMDH, accusant un recul de 5,1% dans la continuité de son rythme baissier observé depuis 2017. Par branche d'activité, on note une accélération du rythme de progression de 1,1 % à 1,5 % des crédits accordés au secteur du « commerce, réparations automobiles et d'articles domestiques » et une amélioration de 4,9 % contre une baisse de 0,3 % pour ceux destinés au secteur des « Transports et communications », indiquent les données. Quant aux secteurs des « industries alimentaires et du tabac » et des « industries textiles, de l'habillement et du cuir », les rythmes de progression des crédits ont décéléré respectivement de 9 % à 7,7 % et de 13,9 % à 9,9 %. Les crédits au secteur du « bâtiment et travaux publics », eux, ont chuté de 4,5 % après une hausse de 4,6 %. Selon les résultats de l'enquête de la Banque centrale sur les conditions d'octroi de crédit disponibles au troisième trimestre 2021, les banques auraient maintenu inchangés les critères d'octroi des crédits aux entreprises, à l'exception des prêts à la promotion immobilière. Pour ce qui concerne les créances en souffrance, elles ont augmenté de 7,2 % pour les entreprises non financières privées et de 7 % pour les ménages.