La diplomatie africaine était à Dakhla les 18 et 19 novembre. La revue Maroc Diplomatique y a créé l'événement. Pendant deux jours, les Ambassadeurs du Cameroun, de Côte d'ivoire et du Tchad et les Consuls généraux du Burundi, de la République Démocratique du Congo, de Guinée-Bissau, de Haïti, du Gabon et des Comores ont apporté un soutien ferme et concret aux efforts de développement engagés par le Maroc, dans ses Provinces du Sud. L'attention soutenue avec laquelle les diplomates ont écouté les conférences, les témoignages et les sentiments des ministres de l'Enseignement supérieur et de la Solidarité des institutions sociales et de la famille, du wali et des élus régionaux et locaux, d'industriels, de hauts fonctionnaires, de responsables économiques et sociaux et de juristes, a permis d'observer, dès avant leurs interventions, que le sujet serait moins technique que diplomatique. N'était-ce pas d'ailleurs dans l'intention de Hassan Alaoui et de Souad Mekkaoui, les responsables de la revue, qui l'avaient intitulé Grandes ouvertures diplomatiques et nouvelles voies de développement ? On se souviendra sans aucun doute de ce Forum pour ses qualités intrinsèques. Pour le choix du lieu tout d'abord, dans la capitale de l'extrême Sud du Maroc. Pour le choix d'intervenants très diversifiés et expérimentés, ensuite. Enfin, pour la convergence des trois thèmes principaux, de la souveraineté, des vecteurs du développement et des leviers de leur accélération. On ne sera pas surpris que tous les participants aient dit sans hésitation que le Sahara est marocain, comme la Terre est ronde, que nous ne sommes pas dans l'ordre des idées, mais dans l'ordre des faits. Or, comme le fait façonne le droit, le droit est conduit à enregistrer le fait. Parfaitement convaincus de ce principe, tous ont exprimé leur étonnement sur la position nihiliste du régime algérien. Consensus absolu ! Dont acte devons-nous dire. Un point c'est tout. De sorte que ce Forum ayant favorisé l'expression ferme et confiante de l'unité des Etats amis et frères du continent avec le Royaume, aura un caractère fondateur. L'Afrique a fait sienne l'exigence de la marocanité des provinces du Sud. L'affaire n'est plus seulement marocaine. L'Afrique en exprime le besoin et elle en demande la transcription urgente dans un acte authentique. Le Conseil de Sécurité des Nations-Unies a été interpellé. Plus encore, la France, en raison du statut moral que le Maroc et l'Afrique lui accordent, encore, malgré ses pas de valse hésitants. Les diplomates ont magnifiquement fait la synthèse de la réponse qu'ils attendent. Elle relève de l'ordre naturel de l'Histoire et, aujourd'hui, de l'analyse des risques et des intérêts communs des Etats et des peuples de l'Afrique. Dans un tel contexte d'union très fraternelle, le Français que je suis, a eu le sentiment d'être étranger et s'est trouvé très malheureux. Hubert Seillan, Avocat au Barreau de Paris, Président de la Fondation France- Maroc – Paix et Développement, Auteur du livre «Le Sahara Marocain, l'espace et le temps», 2ème éd., Novembre 2021, La Croisée des Chemins