Préoccupée par les répercussions négatives de la rupture des relations entre le Maroc et l'Algérie sur le plan énergétique, l'Espagne offre sa médiation pour rétablir le dialogue entre les deux pays. Une tentative vouée à l'échec vu l'obstination d'Alger qui rejette catégoriquement toute médiation internationale. Détails. Au moment où la tension entre le Maroc et l'Algérie atteint son comble, l'Espagne rejoint les pays qui veulent apaiser le climat. Fortement préoccupé par l'escalade algérienne qui semble toucher les intérêts espagnols, le ministre des Affaires étrangères José Manuel Albares a proposé ses bons offices pour réconcilier les deux pays voisins. Dans une interview accordée à El Diario, le Chef de la diplomatie espagnole a déclaré avoir une "recette" qui permettrait d'endiguer l'escalade ambiante et rétablir le dialogue. La reprise du dialogue entre Rabat et Alger semble dans les intérêts de Madrid, qui n'a pas été épargnée par les conséquences de la rupture des relations diplomatiques. L'Algérie a coupé le gazoduc Maghreb-Europe qui assurait l'approvisionnement du voisin ibérique à travers le Maroc, quitte à menacer sa sécurité énergétique. Ceci est devenu d'autant plus gênant pour les décideurs espagnols que les cours des produits énergétiques et notamment le gaz se sont envolés sur le marché international, provoquant ainsi une crise inquiétante en Europe. Le successeur d'Arancha Gonzalez Laya a l'air prendre conscience de la nécessité de calmer le jeu au Maghreb puisque toute déstabilisation de la région se répercute immanquablement sur l'union européenne. Le Maroc et l'Algérie sont des partenaires stratégiques pour l'Espagne", a reconnu José Manuel Albarès. En dépit de la volonté espagnole de réconcilier les deux pays jumeaux, elle aurait peu de chances d'aboutir, pour ne pas dire nulles. L'Algérie rejette catégoriquement toute tentative de médiation, et l'a démontré plusieurs fois en refusant ostensiblement des offres de pays étrangers. Alger fait de l'hostilité contre le Maroc un cheval de bataille pour contourner le mouvement du Hirak qui secoue le pays depuis 2019. Le régime militaire cherche inlassablement le moindre motif, aussi insignifiant soit-il, pour déclencher des hostilités avec le Royaume.