Le ministre de l'Industrie et du commerce, Ryad Mezzour a affirmé que le Royaume va devenir la base automobile la plus compétitive au monde, une base complètement décarbonée, avec une intégration à 80%. Détails. La filière automobile est un fleuron de l'industrie nationale. Au fil des années, elle s'est adjugée une place de référence dans le paysage économique national, au point de devenir le premier exportateur devant des secteurs historiques et stratégiques à l'image des phosphates, des produits agricoles ou du textile. « Premier secteur exportateur de notre pays depuis quelques années déjà. Nous avons quatre axes stratégiques très précis sur ce secteur, notre ambition est de devenir la base industrielle automobile la plus compétitive au monde, une base complètement décarbonée, avec une intégration à 80%» a déclaré le nouveau ministre de l'industrie lors de sa rencontre avec nos confrères de Médias24. Et d'ajouter, qu'aujourd'hui, nous sommes troisième en termes de compétitivité, derrière deux autres pays qui sont des géants asiatiques, notamment la Chine et l'Inde. Taux d'intégration de 80%, le défi à relever Pour réaliser cette ambition, M. Mezzour, a expliqué que celle-ci passe d'abord par une meilleure intégration. « On a fait à peu près la moitié du chemin. Il reste encore 40 % du chemin pour y parvenir. Le défi est de le porter à 80% » En effet, lors d'une précédente rencontre avec l'Association marocaine de l'industrie et de la construction automobile (Amica), le ministre a affirmé que « la plateforme industrielle automobile marocaine exporte vers plus de 74 pays dans le monde, avec un taux d'intégration locale de 60% », a-t-il indiqué.
Concernant la seconde ambition, le ministre a fait savoir que cette dernière s'inscrit dans les orientations de Sa Majesté depuis le début de son règne. Elle est relative au développement durable et à la transition énergétique, précisant que ces engagements vont permettre au Maroc, non seulement de devenir une base complètement décarbonée en termes de production automobile, mais aussi d'avoir cette énergie à des prix plus intéressants que l'énergie classique. Nous allons devenir la base automobile la plus compétitive au monde, une base complètement décarbonée, avec une intégration à 80% », a-t-il précisé. Une ambition de développer l'écosystème existant... Mezzour a également mis en avant l'importance du capital marocain dans la dynamique du secteur. « Il reste un autre volet, qui est de faire entrer dans cet écosystème plus de capital marocain », a-t-il souligné, notant que l'objectif de celui-ci est de renforcer le maillage industriel de ce secteur et d'amener les investisseurs marocains à contribuer au secteur productif un peu plus qu'auparavant. Cette transformation a déjà commencé. Il y a déjà un basculement qui est en train de se faire. Le quatrième point, non moins important à ses yeux, c'est de développer la R&D. « Casablanca est la 12e destination mondiale en termes d'investissements R&D automobile. Nous avons plus de 4.000 ingénieurs qui travaillent sur le développement de nouveaux véhicules. Aujourd'hui, nous sommes capables de développer un véhicule complet. » a-t-il souligné. Et de poursuivre que « Ce point est intimement lié à un autre secteur : l'externalisation des services. C'est-à-dire qu'on ne développe pas uniquement pour notre industrie propre, mais pour l'industrie mondiale. A titre d'exemple, le véhicule électrique qui est produit aujourd'hui à Kénitra a été entièrement conçu au Maroc. C'est un service complètement indépendant d'externalisation de services, qui passe bien sûr par la relation client et l'ingénierie », a-t-il détaillé.