Alors que le projet de loi de Finances est toujours sous la loupe des parlementaires l'Association Marocaine des Exportateurs (ASMEX) a listé une série de mesures au gouvernement, visant à relever les défis de la relance économique post-covid et à saisir les opportunités de croissance. Après avoir décortiqué le PLF 2022 présenté par le ministère des Finances, l'ASMEX a adressé une série de recommandations pour la préparation du budget de l'année prochaine, rappelant le caractère stratégique de l'exportation comme source de création de richesse, d'emplois et de rentrées de devises pour notre pays.
« Notre commerce extérieur a été fortement pénalisé ces deux dernières années par la crise sanitaire et les tensions qu'elle a générées au niveau des flux logistiques et commerciaux à l'échelle internationale. Le projet de Loi de Finances au titre de l'exercice 2022 intervient dans un contexte prometteur où l'espoir de voir émerger des mesures audacieuses et pérennes au profit des exportations est fortement présent », souligne Hassan Sentissi El Idrissi, président de l'ASMEX, cité par un communiqué de l'Association.
Ainsi, les exportateurs appellent à la mise en œuvre de mesures audacieuses et pérennes au profit du commerce extérieur :
* Œuvrer pour une équité fiscale en matière d'IS entre les entreprises installées dans les Zones d'Accélération Industrielle et les entreprises exportatrices installées hors ces zones en adoptant un taux unifié de 15% en matière d'IS.
* Encourager la pénétration des nouveaux marchés afin d'accroitre la diversification des débouchés vers de nouvelles destinations de l'offre exportable marocaine. Nous recommandons d'accorder un crédit d'impôt de 50% de la valeur des exportations vers les nouveaux marchés, à imputer dans la limite de 70% sur l'IS. Cette mesure pourrait être accordée en faveur des entreprises qui opèrent dans les zones économiques comme la CEDEAO par exemple.
* Encourager les exportations à forte valeur ajoutée pour contribuer à rétablir les équilibres de la balance commerciale de notre pays. Nous recommandons l'adoption d'un crédit d'impôt de 10% de la valeur de la hausse des exportations lorsque celles-ci intègrent 30% de valeur ajoutée et 15% lorsque celles-ci intègrent 50% de valeur ajoutée.
* Exonérer de la TVA les charges de promotion, de prospection, d'intermédiation et de communication réalisées à l'étranger afin d'accompagner l'effort promotionnel des entreprises exportatrices.
* Instaurer une ristourne en faveur des entreprises dont les marchés sont déficients en vue de faire face à la concurrence exacerbée et à la hausse des droits de douane sur lesdits marchés.
Rappelant le contexte dans lequel intervient le présent projet de budget, l'ASMEX appelle la tutelle d'introduire lesdites mesures pour pouvoir enfin hisser l'export au rang de priorité nationale.