Dans le cadre de sa contribution au projet de Loi de Finance pour l'année 2022 (PLF 2022), l'Association marocaine des Exportateurs (ASMEX) a organisé, récemment, à Casablanca, une rencontre-débat qui avait pour objectif de recenser les propositions des exportateurs en matière de fiscalité dans un contexte particulièrement marqué par la pandémie Covid19. Dans un communiqué, l'ASMEX souligne que « les mesures proposées par la Commission Fiscalité de l'ASMEX visent à renforcer la compétitivité des exportations, et encourager les entreprises marocaines à devenir des portes étendards du Made In Morocco à travers le monde ». Rappelant l'importance d'une réforme fiscale dans un contexte post-Covid, le président de l'ASMEX, Hassan Sentissi Idrissi a insisté dans son élocution d'ouverture sur l'opportunité que peut représenter le Nouveau Modèle de Développement pour ériger l'export comme priorité nationale capable de créer de la valeur, de réduire les inégalités territoriales et de créer de l'emploi pérenne. « Nous n'avons plus le choix, la croissance économique de notre pays passe inévitablement par le développement de l'export national. Malheureusement, nous constatons que l'export n'a toujours pas la place qu'il mérite surtout au niveau fiscal. Mais nous restons optimistes compte tenu des échéances politiques importantes que nous espérons initiatrices de changement », a déclaré dans un communiqué Sentissi. Pour Abdelkader Boukhriss, le président de la Commission Fiscalité de l'ASMEX, le contexte de crise permet plus que jamais d'oser des réformes fiscales qui seront bénéfiques pour le secteur de l'export, mais aussi pour toute l'économie nationale. Abdelkader Boukhriss a relevé les lacunes dont souffre le système fiscal marocain, notamment, « les iniquités favorisant une concentration de l'assiette, la faible adhésion à l'impôt en absence de mesures de prévention et de lutte contre la fraude fiscale, le manque de lisibilité et de visibilité à long terme, l'absence de mesures fiscales au service de la solidarité et de la redistribution, l'incohérence et absence d'évaluations des incitations fiscales ». Suite à ce débat, l'ASMEX a établi une feuille de route des recommandations qui seront proposées au gouvernement dans le cadre de la préparation du projet de Loi de Finances 2022.