Le vice-président du Conseil présidentiel libyen, Abdullah Allafi, a salué le "grand rôle" joué par SM le Roi Mohammed VI dans le règlement du conflit inter-libyen. "Les efforts de Sa Majesté le Roi Mohammed VI et Son soutien au projet de consensus entre toutes les parties libyennes depuis 2014, ont été couronnés par la signature de l'accord de Skhirat et la formation d'un conseil présidentiel", s'est réjoui le responsable dans un entretien accordé à la MAP en marge d'une visite en Tunisie. Abondant dans le même sens, il a mis l'accent sur le "rôle positif" que joue le Maroc depuis des années pour trouver une issue à la crise libyenne. "Le Maroc a grandement contribué au rapprochement des points de vue des parties libyennes, notamment à travers le premier forum de dialogue à Skhirat (2015)". M. Allafi a souligné que "les efforts du Maroc ont eu un impact positif sur les instances de l'Etat libyen, ce qui était très important et l'est toujours", rappelant le dernier appel du Royaume à la nécessité de trouver un compromis entre la Chambre des représentants libyenne et le haut Conseil de l'Etat libyen lors de l'établissement de la base constitutionnelle et de la loi électorale. "Le rôle joué par le Maroc a contribué à réunir sur la même table la Chambre des représentants et des membres présents à Tanger, ce qui a eu un "impact positif" sur le processus de dialogue, a dit le vice-président du conseil présidentiel. Il a fait savoir que cette réunion a été le prélude du processus de réconciliation entre les membres de la Chambre des représentants et qui a été sanctionné par un vote de confiance en faveur du gouvernement de l'union nationale. Il a rappelé que sa visite au Maroc il y a environ un mois a été l'occasion de discuter avec le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger, Nasser Bourita, des développements de la situation en Libye, qualifiant ce déplacement de "très positif". M. Allafi a mis l'accent sur la position du Maroc qui avait appelé à la tenue d'élections libyennes dans les délais prévus, à savoir le 24 décembre et respect de la feuille de route et la volonté du peuple libyen, qui aspire à l'organisation des élections" à dans les dates fuxées. Revenant sur le processus de réconciliation, le vice-président du Conseil présidentiel libyen a fait état d'avancées remarquables réalisées, sur lesquelles le pays peut s'appuyer afin de retrouver la paix, la stabilité et la prospérité. Il a précisé que trois processus ont été lancés pour unifier le pays sur les plans politique, économique et militaire. Le vice-président du Conseil présidentiel libyen a indiqué que sur le plan politique, le pouvoir exécutif est devenu un seul pouvoir en un seul gouvernement au lieu de deux gouvernements par le passé, l'un à l'Est et l'autre à l'Ouest, et la plupart des institutions ont été réunies. Le responsable a précisé qu'un budget unique a été mis en place pour tout le pays par l'intermédiaire du ministère des Finances et de la Banque centrale de Tripoli. S'agissant du volet militaire, des efforts inlassables, a-t-il fait savoir, ont été déployés par le Conseil présidentiel dans l'objectif d'unifier l'institution militaire. Il a toutefois fait état d'obstacles entravant ce processus et qui sont liés essentiellement au court mandat de sept mois confié au conseil présidentiel et à la "profonde division" au sein de cette institution. Il s'est par ailleurs félicité des progrès importants accomplis, exprimant le soutien à la Commission militaire libyenne mixte 5 5 (CMM 5 5), dont la création constitue un prélude à l'unification de l'institution militaire. "Le travail réalisé récemment par la Commission militaire mixte 5 5, concernant l'entente sur le départ des forces étrangères et des mercenaires, est une étape réellement positive que nous voyons se réaliser dans les semaines à venir", a-t-il relevé. Et d'estimer que le projet de réconciliation nationale devra inclure tous les Libyens, à l'exception de ceux dont les mains sont tachées de sang libyen ou de ceux qui sont accusés de crime tel que le terrorisme. Il a précisé que le Conseil présidentiel accorde une priorité particulière au projet de réconciliation nationale, faisant état de la nomination de la Haute commission de réconciliation nationale. Après avoir fait observer qu'il existait de nombreuses divergences dans les points de vue des membres des élites libyennes et des questions controversées sur lesquelles la classe politique sera en désaccord, il a fait savoir que tous ces points seront inclus dans une charte nationale qui sera présenté lors du premier forum de réconciliation qui sera annoncé prochainement.