39 milliards de riyal saoudien (SAR), dont 15 milliards seront financés par l'Arabie Saoudite. C'est l'une des annonces fortes faites par le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohamed Ben Salmane. Ouvrant ce sommet auquel participent des chefs d'Etat et des décideurs internationaux, Ben Salmane a souligné que la première initiative consiste en la création d'un fonds d'investissement dans le domaine de l'économie circulaire à faibles émissions de carbone, alors que la deuxième initiative aura pour objectif d'identifier des solutions pour développer une énergie propre et alimenter plus de 750 millions de personnes à travers le monde. L'Arabie Saoudite travaillera avec les pays et les fonds régionaux de développement à mobiliser les financements nécessaires pour la mise en place de ces initiatives, at- il promis. Le prince héritier a également annoncé la création d'une plateforme de coopération pour favoriser l'économie circulaire à faibles émissions de carbone et la mise en place d'un centre régional d'alertes précoces aux tempêtes, ainsi que d'un programme d'ensemencement des nuages. Il a également, annoncé le lancement de la fondation " Initiative verte " et la création d'un groupement régional pour le captage et stockage du carbone et d'un centre régional pour assurer un développement durable des richesses halieutiques. « Dans le cadre du rôle de premier plan du royaume dans le développement des marchés de l'énergie, il s'efforcera de créer un fonds d'investissement pour les solutions d'économie circulaire du carbone dans la région et une initiative visant à proposer des solutions d'énergie propre pour aider à nourrir plus de 750 millions de personnes dans le monde », a-t-il déclaré. Des investissements de plus 190 milliards de dollars Lorsque les plans de la Middle East Green Initiative ont été annoncés pour la première fois en mars, le prince a déclaré qu'il visait à réduire de 60 % les émissions de carbone dans l'industrie des hydrocarbures de la région et à inverser la désertification dans l'une des régions les plus soumises au stress hydrique au monde en plantant des milliards d'arbres. Aucun chiffre d'investissement n'a été fourni pour la Middle East Green Initiative. L'Arabie saoudite a déclaré que son propre programme de l'Initiative verte impliquerait des investissements de plus de 700 milliards de riyals (190 milliards de dollars) d'ici 2030. L'événement, auquel ont assisté l'envoyé du président américain Joe Biden pour le climat, John Kerry, et plusieurs chefs d'Etat et de gouvernement, précède la COP26, la conférence des Nations Unies à Glasgow, qui espère s'entendre sur des réductions mondiales plus importantes des émissions pour lutter contre le réchauffement climatique. Kerry a déclaré que le secteur privé doit intervenir pour aider les gouvernements à atteindre les objectifs d'émissions, ajoutant que les émissions de carbone ne concernent pas la politique ou les idéologies, mais «la science». Samedi, le prince Mohammed a promis que l'Arabie saoudite atteindrait « zéro net » d'ici 2060. Bahreïn, un autre Etat du Golfe, a promis la même chose et les Emirats arabes unis ont déclaré qu'ils le feraient d'ici 2050. Importance des hydrocarbures pour la sécurité énergétique Les émissions sont principalement produites par la combustion de combustibles fossiles et atteindre le zéro net signifie qu'un pays n'émet pas plus de gaz à effet de serre qu'il ne peut en capter ou en absorber. L'Arabie saoudite aiderait à créer l'infrastructure nécessaire en oeuvrant à la création d'un centre régional de capture et de stockage du carbone, d'un centre régional d'alerte précoce aux tempêtes, d'un programme régional d'ensemencement des nuages et d'une plaque tournante pour le changement climatique, a déclaré lundi le prince Mohammed. Les riches membres de l'OPEP du Golfe comme l'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis investissent dans les énergies renouvelables et propres tout en soulignant l'importance continue des hydrocarbures pour la sécurité énergétique mondiale à un moment où les appels à l'abandon des combustibles fossiles se multiplient. Les Etats du Golfe, dont les économies dépendent encore fortement des revenus pétroliers, ont également mis davantage l'accent sur la sécurité alimentaire dans une région fortement tributaire des importations.
L'Australie vise zéro émission nette pour 2050 A la tête du premier exportateur mondial de charbon, le Premier ministre australien refuse de donner des objectifs à court terme sur sa politique climatique. Alors que va s'ouvrir le 31 octobre à Glasgow la COP26, les pays participants continuent d'annoncer leurs objectifs pour lutter contre le réchauffement climatique. L'Australie, pays dont le sous-sol est riche en charbon, a ainsi annoncé mardi viser zéro émission nette pour 2050, mais a toutefois évité des objectifs à court terme. « Les Australiens veulent un plan 2050 sur les émissions nettes nulles qui fait le nécessaire en matière de changement climatique et assure leur avenir dans un monde en mutation », a déclaré le Premier ministre conservateur Scott Morrison en annonçant la décision. Il a cependant refusé de renforcer les objectifs de réduction des émissions pour 2030, considérés comme cruciaux pour lutter de manière significative contre le changement climatique, affirmant qu'il s'efforcerait de maintenir les mines ouvertes. « Nous voulons que nos industries lourdes, comme l'industrie minière, restent ouvertes, compétitives et s'adaptent, afin qu'elles restent viables aussi longtemps que la demande mondiale le permettra », a-t-il écrit dans un texte publié par son bureau.