Mohamed Abdennabaoui, président-délégué du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire, a annoncé lors de l'ouverture du colloque sur le programme de formation spécialisée des juges des mineurs, le lancement d'une dynamique de coopération avec l'UNICEF au Maroc. Cette nouvelle dynamique nationale s'opérera à travers une série de formations que le Conseil organisera en partenariat avec la Présidence de la Ministère Public sous le thème : "la protection pénale des enfants entre horizons juridiques et contraintes structurelles". A l'occasion de ce colloque qui a eu lieu le 12 juillet 2021 au siège du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire, Abdennabaoui a souligné qu'il s'agit d'une « question urgente » et que le colloque s'inscrit dans le cadre d'un ambitieux programme régional de formation des juges des mineurs, afin d'enrichir leurs compétences et d'assurer une protection efficace aux enfants. Le président-délégué a fait savoir que l'enfant est au cœur de ce nouveau modèle de développement, garantissant, entre autres, le droit à une éducation de qualité, à la santé, et à la protection contre toutes sortes d'abus, de violence ou toute forme d'exploitation. Ce modèle met l'accent sur l'exhaustivité des droits de l'enfant et sur la place centrale des questions de l'enfance dans les politiques de développement. Et ce, bien évidemment, toujours en suivant la vision de Sa Majesté le Roi qui affirme qu'investir dans les enfants, pour leur bien, est un investissement pour l'avenir, un investissement dans le développement, et donc un véritable point de départ pour construire le Maroc de demain. Abdennabaoui a estimé que le colloque est un appui au développement des meilleures pratiques et directives nationales conformes aux normes internationales afin de faciliter la mise en œuvre des droits des enfants. Le président délégué du Conseil a félicité les représentants de l'UNICEF au Maroc pour leur soutien et leur assistance technique dans ce domaine, tout en rappelant la nécessité d'élaborer ensemble de nouvelles pratiques plus vigilantes sur la question des droits des enfants. « Notre rencontre d'aujourd'hui est une étape essentielle pour délimiter et institutionnaliser ces efforts dans le cadre de la coopération et du partenariat entre l'UNICEF et le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire, dans un souci d'intégration, d'échange d'idées et de partage d'informations et d'expériences ». En marge de l'ouverture du colloque, un protocole d'accord a été signé entre le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire et l'UNICEF au Maroc, visant à coordonner les efforts et à définir les programmes de coopération, selon une approche de réforme participative avec les différentes parties prenantes, pour assurer la protection et le maintien de la dignité et de l'humanité de l'enfant. Dans son discours, Abdennabaoui a poursuivi en évoquant les efforts et le travail considérables accomplis par le Maroc dans le domaine de la protection des droits de l'enfant, depuis la ratification de la Convention des Nations Unies relative aux droits de l'enfant et des protocoles qui s'y rattachent. Ces dernières années, la protection constitutionnelle des enfants a été un tournant décisif dans le processus de renforcement du système national de protection juridique de cette tranche de la société. Le chapitre 32 de la Constitution de 2011 stipule que l'Etat est en quête d'assurer « une égale protection juridique et une égale considération sociale et morale à tous les enfants, abstraction faite de leur situation familiale ». Les recommandations et propositions qui concluront les formations des juges seront une source d'inspiration pour le législateur, qui puise sa référence dans la réalité et cherche principalement à améliorer la mise en œuvre des textes juridiques et leur adaptation pour servir au mieux les intérêts de chaque situation, réalisant ainsi cette ambition légitime de promouvoir une justice efficace, rapide et impartiale, assure Abdennabaoui.