La G.B penche vers un durcissement de sa politique migratoire et s'apprête à sévir contre les migrants illégaux et à durcir la procédure de demande d'asile. Les tentatives de traversée de la Manche n'ont cessé de se multiplier, portant le nombre des migrants ayant atteint les côtes britanniques à 6000. Avec l'été, le nombre est appelé à la hausse, le Royaume-Uni penche vers un durcissement de sa politique migratoire et s'apprête à sévir contre les migrants arrivés illégalement via la Manche et à rendre la procédure de demande d'asile plus difficile. Un projet de loi en ce sens sera déposé le 6 juillet au Parlement, indique le Telegraph. Ce projet de loi stipule de porter à quatre ans, contre six mois actuellement, la peine de prison encourue par les migrants qui cherchent à entrer illégalement dans le pays, sur fond de record du nombre de traversées de la Manche. Cette nouvelle disposition, annoncée ce week-end par le ministère de l'Intérieur, s'inscrit dans le projet de loi de réforme du système d'asile, qui arrive mardi devant le Parlement britannique. Il prévoit également de porter à la prison à vie - contre 14 ans d'emprisonnement actuellement - le maximum encouru par les passeurs. Un système d'asile débordé Le gouvernement conservateur avait présenté en mars dernier son projet de durcissement de son système d'asile, expliquant que l'actuel se trouvait «débordé ». Présenté par la ministre de l'Intérieur Priti Patel comme «juste mais ferme», il vise à décourager l'immigration illégale et prévoit de traiter différemment les demandeurs d'asile selon qu'ils soient arrivés dans le pays légalement ou illégalement. Durcir les conditions d'immigration constituait un cheval de bataille des partisans du Brexit, désormais réalisé, qui a mis fin à la libre circulation entre le Royaume-Uni et les pays de l'Union européenne. Selon le ministère de l'Intérieur, il est «très vraisemblable que ceux qui se rendent au Royaume- Uni à bord de petites embarcations viennent d'un pays sûr de l'Union européenne où ils auraient pu demander l'asile». «Quand c'est le cas, ils ne cherchent pas le premier endroit possible où se réfugier», mais font du «shopping» en «choisissant le Royaume-Uni comme destination préférée à d'autres, en utilisant des voies illégales pour s'y rendre», affirme le Home Office. Le nombre total recensé en 2020, 8417, pourrait être dépassé dans les deux mois qui viennent si le nombre de traversée enregistrées l'an dernier en juillet et août se reproduit, selon l'agence de presse britannique PA. «Au lieu de répandre délibérément mythes et contre-vérités au sujet de l'asile et l'immigration, le Home Office ferait mieux d'établir des voies sûres pour que ces quelques personnes qui fuient les persécutions et veulent demander l'asile ici», a réagi le responsable d'Amnesty International sur ces questions au Royaume- Uni, Steve Valdez-Symonds.