Le FC Barcelone est dans le gouffre. Avec des chiffres rouges alarmants à la banque, avec des dettes incroyables, avec la crise de la pandémie, avec la fermeture du musée sportif, avec les rencontres officielles de football, basket, hand, mini-foot disputés à huis clos, le nouveau président Joan Laporta et ses proches collaborateurs ne savent à quel saint se vouer. Tout le monde reproche à l'ancien comité Bertomeo la gestion catastrophique du club. Maintenant, il y a l'intervention de la Liga, de la Fédération, de l'UEFA et peut-être de la FIFA, qui pour la première fois, cette saison, vont appliquer le fair-play financier : les équipes européennes, qui dépensent le plus dans le monde, ne peuvent vivre au-dessous de leurs moyens. Le respect d'un « plafond salarial » est imposé. A quelques jours du début de la pré-saison, le club FC Barcelone vit des moments d'angoisse certaine. Comme l'a rapporté ce dimanche la presse espagnole, les culés savent officiellement combien ils devront baisser le plafond salarial. S'ils ne se conforment pas, ils ne pourront pas enregistrer les nouvelles signatures (Eric Garcia, Emerson, Depay et Agüero) ou Leo Messi, qui n'a plus de contrat avec le club. Toujours selon la presse espagnole, le Barça devra passer des 347 millions d'euros de plafond salarial qu'il avait la saison dernière, à 160. Cela signifie 187 millions de masse salariale en moins. Tout cela, lié à des pertes que la Liga estime à 350 millions d'euros lors de la saison 2020-21. La situation est donc très compliquée au Barça, c'est pourquoi le club du Barça donne la liberté à Samuel Umtiti et Pjanic, et pense faire de même avec des footballeurs comme Coutinho. D'autres, comme Neto, Júnior ou Braithwaite, il espère en obtenir de l'argent pour le transfert. Et il y a des joueurs absolument transférables comme Lenglet, Dembélé ou Griezmann. La clé de l'équation, cependant, réside dans la réduction des puces des vétérans. Laporta en est parvenu à un accord avec Piqué, mais les réductions de Jordi Alba, Sergio Busquets ou Sergi Roberto restent à régler. L'objectif avec Busquets et Alba est de rompre les contrats en cours et d'en conclure de nouveaux en fonction de la situation économique de l'entité. Pendant ce temps, Messi attend en Argentine. Il reste attentif aux évènements. Pour lui, le FC Barcelone n'est plus le « paradis » qu'il connaissait. Avant de renouveler son contrat, il exige des garanties et surtout un grand projet sportif susceptible de viser les titres avec une mention spéciale pour la Champions league. Ainsi, la situation commence à se compliquer et la Liga, inflexible, a déjà fait savoir à travers son président, Javier Tebas, qu'elle ne permettra à personne de contourner les contrôles économiques de l'Association espagnole de football.