L'Observatoire international des droits de l'homme (OIDH) a déclaré mercredi que les autorités marocaines ont décidé d'organiser le rapatriement des femmes et des enfants bloqués dans les camps "Al-Roj" et "Al-Hol" dans le nord de la Syrie. L'observatoire a annoncé dans un communiqué publié sur ses réseaux sociaux officiels que 81 femmes et 251 enfants de nationalité marocaine sont détenus dans les camps « Al-Hol » et « Al-Roj ». De plus, de précédents rapports marocains avaient mentionné la présence de plusieurs femmes marocaines avec leurs enfants bloquées en Syrie et en Irak, après l'arrestation de leurs maris qui combattaient dans les rangs du groupe terroriste Daech. Ces femmes et leurs enfants ont été chargés de contacter les autorités syriennes pour leur retour, rapporte le quotidien marocain Al Massae, citant Azzeddine El Bakkali, président de la Coordination nationale des familles des marocains détenus et bloqués en Syrie et en Irak. « Plusieurs parties ont contribué à l'issue de cette question humanitaire, afin de repatrier ces femmes marocaines et leurs enfants, détenus dans des camps de réfugiés en Syrie », a déclaré El Bakkali, citant parmi les intervenants le parlement marocain et le ministère des Affaires étrangères. Ces marocains vivent dans des conditions désastreuses dans les camps, a également souligné El Bakkali. Le Maroc a évalué le nombre de ses ressortissants qui ont rejoint des groupes terroristes dans des zones de conflit, principalement en Syrie et en Irak, entre 2013 et 2017, à 1 664 personnes, dont 285 femmes et 378 enfants. Le Royaume a intensifié ses efforts pour lutter contre le terrorisme dans son pays en élaborant des stratégies spécifiques concernant les rapatriés. A cet égard, Plus de 200 combattants sont rentrés au territoire national et ont été condamnés à 10 à 15 ans de prison. Cependant, le Maroc a exprimé, en novembre 2019, sa préoccupation face au « retour de combattants au sein d'organisations terroristes dans des foyers de tension, comme la Syrie, l'Irak et la Libye » vers leur pays d'origine, ce qui entrave, entre autres, leur rapatriement, selon les données publiés par le ministère de l'Intérieur. La déclaration affirme qu'« il est inhumain de priver des dizaines d'enfants de leurs droits à l'éducation, à la santé et à un environnement sûr et sain ». Selon la même source, l'Observatoire « implore depuis des années le retour des femmes et des enfants marocains qui se trouvent dans des camps de détention dans le nord de la Syrie ». Rappelons que lors d'une session parlementaire tenue la semaine dernière, le député Abdellatif Ouahbi a déclaré que notre pays devrait prendre « la responsabilité de ses enfants où qu'ils soient dans le monde ». Mais jusqu'à présent, il n'y a eu aucun commentaire immédiat de la part des autorités marocaines à ce sujet.