L'Allemagne a rapatrié lundi, et pour la première fois de Syrie, 4 orphelins de familles de combattants de l'Organisation Etat islamique (OEI), rapporte France 24. Ces rapatriements constituent un véritable casse-tête pour les pays européens. Pour la première fois, l'Allemagne a procédé lundi 19 août au rapatriement d'orphelins de familles de combattants de OEI) de nationalité allemande en Syrie. Les autorités kurdes ont collaboré avec le consulat allemand pour lui remettre 3 filles et 1 garçon, tous âgés de moins de dix ans. Ils seront remis à des membres de leurs familles en Allemagne. Selon des précisions du ministère des Affaires étrangères kurde, les trois filles sont orphelines des deux parents, tandis que le dernier, est un nouveau-né souffrant d'un « état de santé critique ». Nombre de rapatriements ont été effectués par plusieurs pays du monde. Notamment 6 orphelins belges de familles de jihadistes, qui ont ainsi été remis à Bruxelles en juin dernier. 12 enfants de jihadistes français, dont dix orphelins, rapatriés par les autorités françaises en juin également et 5 autres orphelins en mars. L'Australie n'est pas en reste, puisqu'elle a aussi rapatrié des enfants et petits-enfants de ressortissants australiens engagés auprès de Daech. D'autres pays, comme la Russie, l'Ouzbékistan, le Kazakhstan et le Kosovo ont également rapatrié plusieurs dizaines de leurs ressortissants, ajoute la même source. La Russie, dont près de 4 500 citoyens ont rallié l'organisation Etat islamique, a été le premier pays à initié ces rapatriements, il y a plus d'un an. Seul pays qui refuse d'accueillir ce genre de ressortissants : L'Angleterre. Le rapatriement des familles de jihadistes reste une question délicate pour les pays d'origine Ce dilemme a commencé en mars dernier, depuis la chute du « califat » de l'OEI. Suite à cela, près de 12.000 étrangers venant de 30 à 40 pays dont 4.000 femmes et 8.000 enfants, ont été rassemblés dans le camp de d'Al-Hol dans le nord-est de la Syrie, régi par les autorités kurdes qui réclament leur rapatriement dans leur pays d'origine. Les conditions de vie dans les camps de l'organisation jihadiste ont commencé à alarmer les organisations humanitaires, en raison de la situation apocalyptique et inhumaine dans laquelle vivent les femmes et les enfants dans ces camps, où sévissent les maltraitances, les maladies, et un grand taux de mortalité infantile. La communauté internationale doit, depuis, organiser le rapatriement des combattants des jihadistes capturés ou tués en Syrie et en Irak, pour ne pas s'attirer les foudres de la communauté internationale. Malgré le fait que les rapatriements soient une cause humanitaire, beaucoup de citoyens européens y sont opposés. Un sondage Odoxa – Dentsu consulting pour franceinfo et Le Figaro avait notamment indiqué qu'en février 2019, 67 % des français souhaitaient que les enfants de jihadistes français restent en Irak et en Syrie. En avril, Libération a, en outre, révélé qu'un plan global pour ramener les Français avait été mis au point. Mais face au rejet de l'opinion publique française, il a finalement été abandonné par l'Elysée.