En vue de dénoncer les actions racistes à l'encontre du marocain Youness Blal, deux marches sont prévues à Murcie et à Carthagène, respectivement les 25 et 27 juin, annonce la plateforme stop racisme dans la région Murcie. Après la marche pacifique des membres de la famille et des amis de Youness Blal, organisée le mardi 15 juin à Murcie, la plateforme stop racisme dans la région Murcie à son tour appelle à porter justice au défunt froidement abattu, qui a laissé derrière lui une femme et trois enfants. «Nous invitons tous les citoyens, quelle que soit leur culture, leur origine ou leur religion, à descendre dans la rue ce week-end et à soutenir les manifestations, à lutter avec unité contre le racisme, la xénophobie, le fascisme et l'exaltation de la haine», a appelé la plateforme dans un communiqué. L'occasion pour les signataires de revendiquer les droits humains «il est nécessaire et impératif que les institutions, les organisations et la société civile commencent à travailler sur une loi globale contre le racisme, qui garantisse les droits et la dignité aux personnes et aux groupes vulnérables en raison de leur origine ou de la couleur de leur peau».
Injures, puis meurtre ...
D'après les médias locaux, Youness Blal , âgé de 39 ans, se trouvait avec des amis sur la terrasse d'un bar quand le meurtrier présumé, ancien membre de l'armée espagnole, a fait irruption dans l'établissement. En état d'ébriété, il s'est mis à proférer des propos racistes envers les Marocainsem les menançant de mort avant de quitter le bar. Puis dans la soirée, il y est revenu muni d'une arme à feu avec laquelle il a tiré trois balles sur Youness en pleine poitrine. La victime a rendu l'âme lundi, malgré les soins dont il a bénéficié aux urgences. Le présumé assassin a été arrêté par la police et placé en détention.
Deux jours après les funérailles de la victime au Maroc, la veuve du Maroco-espagnol a appelé à ce que justice soit faite, alertant sur le risque que le mis en cause retrouve sa liberté d'ici quelques années. Dans un entretien, elle a appelé sa condamnation à vie.
Morophobia
De son côté L'Association marocaine des travailleurs immigrés (ATIM) condamne la montée du racisme anti-marocain en Espagne. « L'ATIM condamne énergiquement l'assassinat vil, raciste et xénophobe de Younès Bilal, à Mazarron, Murcie », affirme-t-on auprès de l'association. « Nous avons reçu avec douleur, stupeur et indignation la nouvelle de l'assassinat pour des motifs racistes et islamophobes du citoyen marocain Younes Bilal », indique un communiqué de l'ATIM. D'après cette dernière, ce meurtre est le résultat direct de la campagne haineuse menée contre le Maroc. Que ça soit sur les réseaux sociaux ou par certains médias sympathisant avec l'extrême-droite espagnole. L'ATIM dénonce ainsi « une tentative d'instrumentalisation de la crise entre Rabat et Madrid pour alimenter la « morophobie ».