Malgré les autorisations d'occupation du littoral, limitées à 30%, les Casablancais, heureux de renouer avec les plages, font pourtant face à des « mafias-parasols ». Le 31 mai dernier, date à laquelle l'Exécutif a annoncé l'allégement d'une série de restrictions, les Marocains, en général, et les Casaouis, en particulier, se sont réjouis de cette décision considérée comme le début d'un quasi-retour à la normale. La réouverture des plages, piscines et salles de cinéma, etc., est venue apporter une lueur d'espoir pour ceux et celles que la pandémie a appauvris, particulièrement les gens vulnérables qui profitent de la saison estivale pour gagner un peu d'argent. Dès lors, ces derniers ne sont plus face à l'inconnu. A Casablanca, les citadins comme les travailleurs saisonniers, autrefois plongés dans le désarroi, ont d'ores et déjà envahi les plages de la métropole, le weekend dernier. Or, un phénomène qui surgit chaque été a de nouveau refait surface sur les réseaux sociaux, suscitant une colère inédite des internautes. Il s'agit des loueurs de parasols et chaises qui exigent « indirectement » aux estivants de payer pour bronzer. Après l'anarchie des gilets jaunes, c'est au tour des loueurs de parasols A peine sortis de la polémique des gardiens de voitures, les Casablancais renouent avec le phénomène des loueurs improvisés des parasols qui dominent les rives de la capitale économique et occupent arbitrairement les lieux sans aucune autorisation. La majorité des riverains, contactés par « L'Opinion », ont exprimé leur mécontentement face à leur présence en raison de « leur cupidité et leur monopole du domaine public, le prenant ainsi comme une véritable source de revenus ». « Bien que certains d'eux soient au service des estivants, en leur fournissant les matériaux qu'il faut pour se protéger du soleil, cela devient insupportable lorsqu'on t'oblige à payer 20 à 25 DH pour s'installer sur un transat, chaise ou table, pour ne pas quitter les lieux », nous indique Fatima, étudiante à l'ENCG de Casablanca, qui a renoué avec la plage après une année d'attente. Préoccupé, Hamid, fonctionnaire, s'est, quant à lui, demandé : « N'a-t-on pas le droit de profiter de la plage avec sa famille sans verser un sou ? », ajoutant que « même pour passer un moment « détente », nous faisons face à ces gens qui sortent de n'importe où pour t'imposer leurs règles, à prendre ou à laisser. « Je n'ai qu'à appeler les autorités à intervenir, comme cela a déjà été le cas pour chasser ce que j'appelle la mafia des plages », a déclaré Nadia, soulignant qu' « on nous a arraché même l'envie d'aller à la plage, se balader, s'amuser et profiter du beau temps qui commence à s'installer ». Les plages ouvertes aux Marocains Grâce à l'amélioration de la situation épidémiologique, l'Exécutif a décidé que les individus peuvent organiser des rassemblements et événements dans les espaces fermés, sans pour autant dépasser les 50 personnes. S'agissant des espaces ouverts, ils ne doivent pas franchir la barre des 100 personnes. Si le nombre est supérieur, l'autorisation des autorités locales reste de mise. Le gouvernement a également décidé d'autoriser la réouverture des plages et des piscines publiques. Ces dernières ne devront pas dépasser 50% de leurs capacités. Pareillement pour les théâtres, les salles de cinéma, les centres culturels, les librairies, les monuments historiques et les salles de fêtes. Pour ce qui est des moyens de locomotion, la capacité maximale des clients a été fixée à 75% au lieu de 50%.