Ton étoile s'est éteinte une nuit de Ramadan après avoir brillé 63 années durant. Sidi Mohamed Laghdaf Eddah, tu nous as quitté avec beaucoup de grandeur, laissant derrière toi beaucoup de tristesse. Cher ami, cher compagnon c'est le cœur lourd que j'écris ces quelques mots en ton hommage. Aujourd'hui encore, je me demande comment j'ai pu être dupe de ta situation de santé toi, qui me répondait et discutait avec moi au téléphone, il y a, à peine quelques mois, sur les images vidéos qui pouvaient illustrer les capsules sur le Sahara Marocain, que je m'apprêtais à publier. Jamais j'aurais pu imaginer un seul instant que de l'autre bout du fil tu étais allongé sur un lit d'hôpital en Inde alors que je te croyais a Layoune. Jamais tu ne t'es plaint, affrontant la maladie avec grâce, dignité et courage. Combien fut grande ma surprise quand j'ai reçu deux jours après, ton e-mail avec le fichier we transfer contenant les vidéos sur les évolutions qu'ont connues les provinces du Sud. Tu as été et sera toujours pour moi un exemple d'élégance. De ton vivant, tu l'as démontré non seulement par tes accoutrements mais surtout par ces valeurs qui habillaient ton âme d'une classe inconditionnelle. Depuis cette triste soirée du dimanche, je n'ai eu de cesse de ressasser dans mon esprit le souvenir de ces années d'Université que nous avons partagé et ce sourire que toujours tu as arboré sur ton visage. Jeune déjà, tu avais ce quelque chose qui te distinguait parmi mille. Ta discrétion contrastait tellement avec tes engagements et tes combats. Alors que tu n'aimais pas te faire remarquer on ne voyait que toi. Tu avais ce magnétisme des grands hommes qui savait mobiliser foule et profusion autour de leurs projets. Je me rappelle d'ailleurs de tes premiers pas au sein de l'UGEM avec le soutien de ton frère Deba Mohammed Maelaininie, avec cette fougue de la jeunesse, qui brillait dans chacune de tes actions et particulièrement lorsque tu t'es porté volontaire pour veiller à la correction et à l'impression du journal Saout Attalib avec un autre militant feu Caro responsable de l'imprimerie Arissala, située à l'Avenue Allal Ben Abdellah à Rabat qui abritait à l'époque les sièges des Journaux l'Opinion et Al Alam, où tu as passé une étape de ta vie. Cher ami, je ne saurais te rendre cet hommage sans saluer pleinement le patriotisme et le dévouement pour la Nation qui ont toujours guidé tes engagements pour la défense de l'intégrité territoriale du Maroc. La famille Maelainine, dont tu es un membre imminent , a toujours été l'une des figures de proue de ces familles marocaines qui font du patriotisme non seulement un engagement mais une identité première et un devoir. Salut a toi le frère, honneur à toi le Patriote.