La filiale panafricaine du géant des phosphates OCP vient de conclure un nouveau partenariat avec la Société internationale islamique de financement (ITFC), organe dépendant de la Banque islamique de développement (BID). Un accord qui vise à renforcer le programme Agribooster en Côte d'Ivoire. Lancé en 2018 par OCP Africa, Agribooster est un programme d'accompagnement et de renforcement des cultures rizicoles au niveau continental. L'objectif de ce dispositif est d'améliorer les chaînes de valeurs de ce segment agricole. Ce programme vise par ailleurs à accompagner plusieurs Etats ouest-africain et notamment la Côte d'Ivoire dans ce cas, dans le renforcement de leurs secteurs agricoles pour atteindre une autosuffisance.
Ce partenariat entre OCP Africa et ITFC devrait bénéficier à quelque 20.000 riziculteurs ivoiriens et mettra à leur disposition les moyens nécessaires pour augmenter leurs rendements et revenus, notamment en termes de fourniture d'engrais et de semences hybrides, de formation en bonne pratiques agricoles ou encore de sensibilisation à la fertilité des sols et d'accompagnement pour accéder au marché. Un chantier prioritaire pour Yamoussoukro qui alloue chaque année près de 5 milliards de DH (300 milliards de Francs CFA), pour combler son déficit en la matière, qui varie entre 1 et 1,5 million de tonnes par an. Le gouvernement ivoirien s'est ainsi fixé comme objectif d'atteindre dans un premier temps l'autosuffisance en 2025, puis de devenir exportateur à l'horizon 2030. C'est dans cette optique, que le gouvernement ivoirien a conclu entre septembre 2020 et janvier 2021, une série d'accords avec plusieurs organisations et opérateurs privés, notamment OCP Africa, Callivoire ou encore la FAO. Ce partenariat entre OCP Africa et IFTC, n'est pas le premier en date. Il s'inscrit dans la lignée du mémorandum d'entente conclu en octobre 2019 portant sur le financement stratégique, l'innovation et les mesures de renforcement des capacités agricoles des pays où la filiale panafricaine de OCP est active. Ce mémorandum vise ainsi à renforcer la collaboration entre les deux partenaires en termes de formation des agriculteurs au best practices agricoles, le renforcement de leurs capacités opérationnelles et le soutien aux jeunes pour atteindre un développement durable et inclusif. Un rapprochement qui s'est traduit, rappelons-le, par une action d'appui financier et technique au profit des petits exploitants agricoles sénégalais. Ce programme comporte par ailleurs, un volet formation et appui à la culture via la mobilisation de laboratoires d'analyse des sols mobiles.