Lors d'une rencontre organisée, samedi dernier, par l'Ecole nationale supérieure d'arts et métiers (ENSAM) de Rabat, la ville lumière, capital de la culture, s'est dotée d'un réseau marocain de Big Data et d'intelligence artificielle (IA) en oncologie. S'intégrant de plus en plus dans le domaine médical, l'intelligence artificielle pourrait désormais venir en aide aux professionnels de la santé, spécialement ceux œuvrant auprès des personnes atteintes de cancer. C'est ainsi que lors de la « Première Journée nationale sur l'intelligence artificielle en Oncologie », un réseau marocain de Big Data et d'intelligence artificielle (IA) en oncologie a été créé, samedi 27 mars à Rabat. Ce dernier a pour vocation de développer la recherche en la matière afin de permettre un meilleur traitement, diagnostic et prise en charge des patients cancéreux L'objectif étant d'«unifier les efforts de tous les intervenants dans le domaine de la recherche et de l'innovation afin de mettre en place une stratégie et un plan d'action à travers une approche fédératrice de développement et de partenariat public privé, a expliqué le directeur de l'Institut de recherche sur le cancer, Karim Ouldim. Influence considérable de l'IA Le directeur de l'ENSAM-Rabat, Khalid El Bikri, a, pour sa part, souligné que la thématique portant sur l'intelligence artificielle en oncologie revêt un intérêt majeur pour la recherche scientifique et tire son importance des enjeux stratégiques du système de la santé au Maroc qui sont, à la fois, économiques et sociaux. « L'influence considérable de l'IA sur les différents sujets de lutte contre les cancers pousse la communauté scientifique à travailler la main dans la main », a-t-il relevé, ajoutant que « son implication dans le domaine de la santé digitale, permet d'instaurer une politique publique moderne et efficiente pour le développement du secteur médical et aussi d'améliorer les soins et l'efficacité des traitements et des diagnostics des maladies ». La recherche, « un pilier majeur de la cancérologie » Depuis quelques décennies, de nombreux chercheurs s'intéressent à la recherche en oncologie, et ce, dans le but de permettre d'affiner les différentes stratégies diagnostiques et thérapeutiques. « Actuellement, l'Université Mohammed V de Rabat dispose d'une soixantaine de thèses de doctorat ayant traité des problématiques liées au cancer », a fait savoir le vice-président de l'Université Mohammed V de Rabat, Ismail Kassou.
A ce propos, le président de l'Association marocaine de recherche et de formation en oncologie médicale, Hassan Errihani, a déclaré que « la recherche est l'un des piliers majeurs de la cancérologie et aussi l'un des leviers principaux de l'attractivité du Maroc ».
Le président de l'Université Euromed de Fès en charge de la coopération internationale et du partenariat, Salim Bounou, a, quant à lui, estimé qu'«il faut faire parler l'industrie pharmaceutique et lui donner la chance de s'exprimer dans ce secteur plus particulièrement ».