La société suédo-britannique AstraZeneca a défendu, ce vendredi, la sûreté de son vaccin anti-Covid-19, après la suspension par le Danemark, la Norvège, l'Islande et la Bulgarie de son déploiement. Le groupe AstraZeneca a indiqué qu'il n'existe « aucune preuve » que son vaccin, développé en partenariat avec l'Université d'Oxford, soit derrière la formation de caillots sanguins chez certaines personnes qui l'ont reçu. « Une analyse de nos données liées à la sûreté du vaccin (..) n'a montré aucune preuve d'un risque accru d'embolie pulmonaire ou de thrombose veineuse profonde », a déclaré un porte-parole du groupe pharmaceutique. Il ajouté qu'en effet, « le nombre observé de ces réactions est significativement plus faible chez les personnes vaccinées par rapport à ce qui serait attendu dans la population dans son ensemble ».
L'Agence nationale danoise de la Santé, qui a été la première à annoncer une telle décision, avait toutefois précisé qu'« aucun lien n'a été établi » jusqu'à présent entre la parution de ces caillots sanguins et le vaccin d'AstraZeneca. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a de son côté défendu la sûreté de ce vaccin, affirmant ne voir « aucune raison » de ne pas l'utiliser. « Nous devrions continuer à utiliser le vaccin d'AstraZeneca », a affirmé Margaret Harris, une porte-parole de l'OMS lors d'un point de presse. Pour sa part le comité de sécurité de l'Agence européenne des médicaments a indiqué que « les avantages du vaccin continuent de l'emporter sur ses risques », notant que le vaccin d'AstraZeneca peut continuer à être administré pendant que l'enquête sur les cas de thromboembolies se poursuit.