Dix ans après le mouvement du 20 Février qui a fulminé contre la prédominance de la corruption, les Marocains expriment toujours leurs griefs vis-à-vis de ce phénomène. Bien que le Royaume ait réalisé des progrès louables sur le plan socio-économique, les Marocains sont toujours insatisfaits du système de gouvernance mené par le gouvernement. Selon un sondage effectué par « Arab Barometer », quelque 59% des Marocains considèrent que la corruption est répandue au sein des institutions de l'Etat à des degrés différents. 15% des personnes interrogées font état d'une corruption très élevée, tandis que 44% jugent le niveau de la corruption « moyen ». Le sondage qui a également traité un volet sur l'importance des élections, souligne que 79% des répondants estiment que le choix de leurs dirigeants lors des prochaines échéances est essentiel. Le prochain gouvernement devra répondre aux attentes des Marocains, qui selon le sondage, donnent la priorité à la création d'emploi et à l'amélioration de l'Education. Dans ce sens, 36% des personnes sondés préconisent des réformes pour baisser le taux de chômage, alors que 24% exigent un changement structurel du système éducatif. Seul 16% ont choisi le pouvoir d'achat comme priorité de la prochaine majorité gouvernementale.
En ce qui concerne les dépenses publiques, une grande partie des Marocains (87%) attentent une amélioration palpable de ses services sociaux, à savoir la Santé et l'éducation, appelant ainsi à un investissement public plus conséquent.