Suite aux inondations qu'a connues la capitale économique et qui ont dévoilé l'état catastrophique du réseau d'assainissement et de distribution des eaux, le Conseil de la ville, sous le feu des critiques, s'est réuni en urgence afin de demander des explications à « Lydec », dont le contrat de gestion déléguée sera révisé. Les égouts de la capitale économique se sont montrés trop exigus pour supporter le déluge des récentes intempéries qui ont trahi la faiblesse des installations et des équipements d'assainissement et d'évacuation des eaux usées qui se sont déversées dans les maisons, les rues et les avenues de la métropole, rendant la vie des Casablancais insupportable. Le manque d'anticipation des responsables locaux et ceux de Lydec a été pointé du doigt. Reste maintenant à déterminer les responsabilités. Au milieu du tumulte des critiques, le Conseil de la ville de Casablanca a tenu, mardi 12 janvier, une réunion afin d'examiner la situation. Il n'a trouvé finalement trouvé d'alternative que celle de s'en prendre à Lydec, opérateur qui gère la distribution d'eau potable et d'électricité, en lui demandant de rendre des comptes. Chose qu'il fallait faire bien avant. « Il est de la responsabilité des élus de la ville d'évaluer les ressources mobilisées et les mesures prises par la société gestionnaire pour faire face aux retombées d'une forte pluviométrie et éviter les inondations et évaluer si les interventions effectuées étaient à la hauteur de la dangerosité de la situation », a indiqué un communiqué du Conseil municipal, rappelant que la société en question est la seule responsable de la gestion des services d'assainissement dans la ville, selon l'article 10 du contrat qui lie les deux parties. Pratiquement, le Conseil municipal de Casablanca s'est contenté de constituer un comité de suivi et de gestion de cette crise, chargé d'évaluer la situation. Une réunion se tiendra avec les responsables de Lydec afin de leur demander des comptes sur leur gestion des effets des récentes pluies torrentielles qui se sont abattues sur la ville, à la lumière de leurs obligations contractuelles. La révision du contrat sera également à l'ordre du jour, sachant qu'elle est prévue depuis 2016, conclut le communiqué.