L'organisation des Nations-Unies a célébré, dimanche par visioconférence, le 75e anniversaire de la première séance de l'Assemblée générale, qui s'était tenue le 10 janvier 1946 à Londres. Lors de cette cérémonie tenue sous le thème « Nous les peuples », le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a indiqué que « l'Assemblée générale, dans le cadre de laquelle les Etats se sont réunis pendant 75 ans pour débattre des questions les plus importantes de notre époque, a été le théâtre de moments historiques ». « En œuvrant jour après jour, elle a joué un rôle immense en élaborant et en promouvant des lois sur les principaux biens de l'humanité, qui réglementent tout autant les droits humains et la protection de l'environnement que la maîtrise des armements et la répression des crimes de guerre », a-t-il relevé.
Le chef de l'ONU a ajouté que « par ses travaux, l'Assemblée a contribué partout dans le monde à améliorer la santé, à faire progresser l'alphabétisation et le niveau de vie, et à promouvoir les droits humains et l'égalité des genres ». Des failles révélées par la pandémie
Evoquant la pandémie de Covid-19, le Secrétaire général a noté qu'au tout début, l'Assemblée générale a « agi sans délai pour que soit adoptée une résolution faisant appel à la solidarité mondiale dans la lutte contre le virus ».
Pour le Secrétaire général, la crise de Covid-19 a mis en lumière « de graves failles dans la coopération et la solidarité mondiales ». « Tout récemment, le nationalisme qui s'est manifesté par rapport aux vaccins en a été un exemple ; certains pays riches sont en concurrence les uns avec les autres pour acheter les vaccins au bénéfice de leur propre population sans se soucier des pauvres de la planète », a-t-il dit.
Pour remédier aux profondes faiblesses du monde révélées par la pandémie, le chef de l'ONU estime qu'il faut réduire les inégalités et l'injustice, et renforcer les rapports de soutien et de confiance mutuels.
« La pandémie est une tragédie humaine – mais elle peut aussi ouvrir des perspectives », a-t-il affirmé. « Ces derniers mois ont montré que des transformations spectaculaires sont possibles lorsqu'il y a une volonté politique et un consensus sur la voie à suivre ». Pour le règlement pacifique des différends
De son côté, le président de l'actuelle session de l'Assemblée générale de l'ONU, Volkan Bozkir, a noté que depuis sa première séance en 1946, cet organe plénier des Nations-Unies a vu le nombre de ses membres grandir, passant de 51 à 193 aujourd'hui.
« Elle reste un exemple éclatant de multilatéralisme où chaque pays, peu importe sa taille, obtient une voix égale. Et elle reste un sanctuaire où les nations peuvent régler pacifiquement leurs différends et trouver des solutions aux défis mondiaux », a-t-il souligné.
« Alors que nous nous remettons du Covid-19 et que nous nous dirigeons ensemble vers un monde plus vert et plus équitable, nous continuerons d'être guidés et inspirés par la Déclaration universelle des droits de l'Homme et les objectifs de développement durable », a relevé M. Bozkir.
Selon lui, au cours des 75 dernières années, « nous avons accompli plus ensemble que nous n'aurions pu le faire séparément ». « Alors que nous entrons dans les 75 prochaines années et que notre monde devient de plus en plus connecté, resserrons ces liens, afin que nous puissions mieux protéger et servir les peuples que nous servons », a-t-il conclu.