La Covid-19 a contraint nombre d'entreprises à opter pour le télétravail. Cependant, ce nouveau mode de fonctionnement est porteur de risques pour leurs systèmes d'information. Tel est, en tout cas, le constat dégagé par des experts en sécurité informatique lors la 4ème édition des Annuelles de la Cybersécurité, fraîchement organisée par ESET, leader mondial de la protection Endpoint en cybersécurité, et la Chambre de Commerce Internationale-Maroc sous le thème : « Evolution des menaces et du cadre législatif au Maroc : quelles options pour le télétravail ? ». Cette rencontre virtuelle a permis d'éclairer les entreprises sur les risques liés à leur transformation numérique et du télétravail. A cette occasion, Jamal Jessour, Country Manager ESET Maroc, a souligné qu'en cette période de Covid-19, où beaucoup d'entreprises adoptent le télétravail, les attaques se sont multipliées s'appuyant sur l'ouverture de services Remote Desktop Protocol (RDP) profitant aux attaques traditionnelles et aux ransomwares. Ainsi, les PME marocaines sont de plus en plus exposées à ces risques sans pour autant avoir déployé des plans d'action pour lutter contre la cybercriminalité. Autre point soulevé lors de cette rencontre virtuelle : seuls 5% des dossiers contenant des données sont bien protégés dans les entreprises, ciblées par les cyberattaques. Pourtant, selon un rapport publié en juillet 2020, 13,5 millions de cyberattaques ont été enregistrées au Maroc. 6,4 milliards de mails frauduleux par jour Lors de cette visioconférence, les experts n'ont pas manqué de détailler les mesures et les solutions pour répondre à ces problématiques. Ainsi, pour Taieb Debbagh, expert en transformation digitale et confiance numérique, il y a actuellement deux défis majeurs qui guettent l'entreprise : « Le premier est celui de la cybermenace à multiples facettes. Le deuxième défi concerne le déficit mondial en matière de professionnels de la cybersécurité ». Le spécialiste a également rappelé qu'il y a aujourd'hui près de 6,4 milliards de mails frauduleux par jour. M. Debbagh a précisé, en outre, que la cybersécurité permet d'améliorer la sûreté, la vigilance et la résilience. Sans oublier qu'au Maroc, la Loi 05-20 définit la cybersécurité comme étant un ensemble de mesures, de méthodes et de bonnes pratiques qui permettent à un système d'information de résister à des événements susceptibles de compromettre la disponibilité, l'intégrité ou la confidentialité des données stockées. De même, le Royaume dispose aujourd'hui de tout un arsenal pour lutter contre la cybersécurité, à travers notamment la Direction Générale de la Sécurité des Systèmes d'Information (DGSSI). Cette notion de cybersécurité prend aujourd'hui toute son importance car pendant la période de confinement le nombre d'attaques a progressé de plus de 300%. La séance s'est conclue sur le témoignage de Aberbach Mohamed, Directeur des Systèmes d'Information du groupe AERIA. Il explique que son entreprise a subi une attaque d'hameçonnage, jugulée par la rapidité de mise en place de contre-mesures et isolation du patient zéro.