Lors de sa présentation du projet du budget sectoriel de la Délégation générale à l'administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR), le délégué général Mohamed Salah Tamek, s'est exprimé sur l'importance d'engager plus de ressources pour améliorer la situation des établissements pénitentiaires. Il est impératif de réfléchir à créer des ressources financières supplémentaires en dehors du budget de l'Etat pour financer l'administration pénitentiaire et de réinsertion, a indiqué mardi à Rabat, le délégué général de la DGAPR, Mohamed Salah Tamek. Tamek a proposé, lors de sa présentation du projet du budget sectoriel de la DGAPR devant les membres de la commission de justice, de législation et des droits de l'Homme à la Chambre des représentants, que ces ressources peuvent être créées soit par un mécanisme de partenariat avec le secteur privé, soit en faisant des prisons des établissements productifs en y créant des unités de production en partenariat avec des entreprises privées et en engageant ces sociétés à employer des détenus dans ces unités, dans le plein respect des dispositions pertinentes et à les intégrer professionnellement après leur libération dans leurs unités de production externes. «La stabilité des postes qui lui sont attribués pour la prochaine année budgétaire (500 postes) ne reflète pas les besoins de la DGAPR, qui restent bien plus importants», a-t-il dit, notant que le projet de loi des finances a fixé pour cette institution des allocations de gestion s'élevant à 805 millions et 933 mille DH, ainsi que des allocations de paiement consacrées au niveau du budget d'investissement d'environ 100 MDH (contre 160 millions et 700 mille dirhams pour l'année 2020, soit une réduction de 37,77%). La DGAPR qui prend en considération les conditions économiques actuelles résultant de la pandémie de la Covid-19 et les mesures gouvernementales qui ont en découlé pour faire face à ses répercussions, estime que la décision de réduire le budget d'investissement du secteur de l'administration pénitentiaire et de la réinsertion compliquera les efforts et les ambitions de la délégation générale pour humaniser les conditions de détention et améliorer la réhabilitation des détenus en vue de leur réinsertion, qui s'inscrit dans le cadre des priorités nationales communes liées à la promotion de la justice, de la démocratie et des droits de l'Homme dans notre pays. Il a, en outre, souligné dans sa présentation que le parachèvement du chantier de la réforme et du changement ne peut être réalisé que grâce aux efforts concertés de la délégation générale et de tous ceux qui sont impliqués dans la question pénitentiaire. Ceci dit, certains problèmes doivent également être traités, comme celui de la surpopulation carcérale. Sur les cinq dernières années, le nombre de détenus a augmenté de 20%.