Un accord vient d'être signé, à cet égard, en fin de semaine dernière entre l'ambassadeur des Etats-Unis au Maroc Dwight L. Bush et le délégué général à l'Administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) Mohammed Salah Tamek. Il s'agit en fait d'un amendement à un accord de coopération bilatérale soutenant la réforme pénitentiaire conclu en avril 2011, lui-même venu concrétiser l'accord cadre entre les gouvernements du Maroc et des Etats-Unis. Ce financement américain sera essentiellement alloué à l'organisation de formations sur la gestion des urgences dans les prisons, les différents métiers pénitentiaires et sur la mise en place de manuels de procédures. Il servira également au développement d'un nouveau programme pour la réinsertion des détenus après leur libération. Cette nouvelle contribution porte le montant total de la contribution américaine à la réforme pénitentiaire au Maroc à plus de 4,1 millions de dollars. La partie américaine, représentée par son agence du bureau international des stupéfiants et de la coopération sécuritaire (INL), chargée de superviser ce volet de la coopération, s'est dite prête à fournir l'assistance nécessaire à la DGAPR afin de perfectionner les procédures de gestion du système pénitentiaire marocain. Cet amendement intervient au moment où le milieu carcéral au Maroc continue de souffrir de profonds dysfonctionnements aggravés, entre autres, par le fléau de surpopulation qui sévit dans les prisons du Royaume. Dans ces conditions, le défi de la DGAPR reste d'offrir un environnement sain, sécurisé et respectueux des droits et des devoirs autant du personnel pénitentiaire que de la population carcérale.