Face au blocage des concertations sur la réforme du code des élections à cause du refus du PJD de changer le quotient électoral, les appels à soumettre la question au Parlement se multiplient. Le Chef du gouvernement serait-il dans une situation embarrassante ? La réforme du code électoral est dans l'impasse, les concertations lancées avec le ministère de l'intérieure avec l'ensemble des partis politiques ont du mal à progresser à cause du refus catégorique du PJD de toucher au quotient électoral, tandis que l'ensemble des partis aussi bien ceux de la majorité que ceux de l'opposition sont d'accord pour l'amender. Faute de parvenir à un accord, le ministère de l'Intérieur n'aurait d'autres choix que de remettre ce dossier épineux au Chef du Gouvernement Saad Dine El Othmani. Ce dernier serait ainsi dans une situation embarrassante vu qu'il demeure prisonnier de la position de son parti, lequel est sceptique à l'égard de la réforme des lois qui régissent les élections et en particulier celle du quotient électoral qui détermine la répartition des sièges parlementaires dans chaque circonscription locale. En effet, seul le PJD s'obstine à garder le mode de calcul du quotient électoral tel qu'il l'est, c'est à dire un calcul sur la base des bulletins valides contre l'avis de l'ensemble des formations politiques qui s'accordent sur la nécessité de le calculer sur la base des personnes inscrites sur les listes électorales ou au mois prendre en compte les bulletins invalides qui sont exclus dans le mode en vigueur. Le parti qui dirige l'actuelle majorité considère qu'il est visé par cette réforme qui risque de diminuer ses chances lors des prochaines échéances électorales. Que faire pour dépasser le blocage des concertations ? Il s'avère que M. Saad Dine El Othmani serait dans un dilemme : défendre la position de son parti ou s'atteler à son statut de neutralité en tant que chef de l'Exécutif. Pour remédier au remue-ménage ambiant la plupart des partis, tant de la majorité que de l'opposition, appellent à trancher le différend sur le quotient électoral dans l'Institution législative qui débutera sa session d'automne ce vendredi. Le Parti de l'Istiqlal par la voix de son Comité exécutif a appelé à soumettre la réforme du code électoral au Parlement. Si cette hypothèse se concrétise, la réforme du quotient électoral aura de grandes chances à passer vue la supériorité numérique des partis qui en sont favorables.