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Dialogue inter-libyen : L'hospitalité marocaine ferme la porte aux ingérences
Publié dans L'opinion le 07 - 10 - 2020

Les deux délégations participantes au 2ème round du dialogue inter-libyen, qui se déroule depuis vendredi soir à Bouznika, se sont félicitées des progrès réalisés dans leurs discussions. Le chemin vers la paix en Libye passe par la banlieue de Rabat.
« Les récents développements représentent une rare opportunité pour accomplir de réels progrès dans la recherche de la paix et de la stabilité en Libye », a déclaré le Secrétaire Général des Nations Unies, Antonio Guterres, lors d'une visioconférence internationale organisée, lundi, en marge de l'Assemblée Générale des Nations Unies, et présidée par le chef de la diplomatie allemande, Heiko Maas.
Le socle des accords de Skhirat
Pour ceux qui s'imaginaient, à tort, que la déclaration constitutionnelle et l'accord politique de Skhirat, signés le 17 décembre 2015, étaient morts et enterrés, ce sont les Libyens eux-mêmes qui leur signifient que ce n'est pas le cas. Les deux parties libyennes présentes à Bouznika (station balnéaire située à quelques kilomètres de celle de Skhirat) n'ont pas manqué d'indiquer que les séances du dialogue en cours s'inscrivent dans le cadre de l'application de l'article 15 des accords précités et des conclusions de la conférence de Berlin (19 janvier 2020).
Plus concrètement, les deux parties, après s'être mises d'accord sur les mécanismes d'unification des institutions souveraines, lors du 1er round de leur dialogue qui s'est déroulé du 6 au 10 septembre à Bouznika, doivent maintenant achever de préciser les « critères transparents et objectifs » à appliquer dans le choix des occupants des postes de souveraineté, comme l'a expliqué Driss Omran de la Chambre des Représentants libyenne dans une allocution prononcée au nom des deux délégations. C'est ce qui était déjà convenu à ce sujet, comme stipulé dans le communiqué final conjoint émis au terme du 1er round.
Volonté d'aller de l'avant
Les deux délégations libyennes ont également souligné que les sessions du dialogue accueillies par le Maroc « ont été empreintes d'une ambiance positive et d'un esprit optimiste, ce qui a permis d'unifier les visions concernant les critères relatifs aux sept postes de souveraineté en Libye ». Youssef El Akkouri, le président de la Chambre des Représentants libyenne, a, de son côté, tenu à exprimer ses remerciements au Maroc pour ses efforts en faveur de « la paix, de la concorde, la stabilité et la sûreté en Libye ».
Ces acquis viennent donc s'ajouter à l'accord conclu, le mois dernier à Montreux (en Suisse), pour l'organisation d'élections dans 18 mois, après la formation d'un nouveau gouvernement d'union nationale. Ce qui a amené à la démission, le 13 septembre, du gouvernement installé en Cyrénaïque. Fayez alSarraj, Premier ministre du gouvernement installé en Tripolitaine, dit d'Union nationale, et qui est le seul reconnu par l'ONU, s'est engagé pour sa part à démissionner d'ici la fin du mois en cours.
Des négociations se sont déroulées, par ailleurs, entre militaires et policiers des deux factions libyennes rivales, fin septembre à Hurghada (Egypte) en vue de l'instauration d'un cessez-le-feu qui soit, cette fois-ci, durable.
Mettre un terme au conflit
Stephanie Williams, émissaire par intérim de l'ONU en Libye, est si optimiste qu'elle a annoncé, lundi à Bouznika, la prochaine étape dans l'agenda de l'ONU pour mettre un terme au conflit libyen. Les efforts vont porter, dès à présent, sur l'organisation d'une « série de réunions et consultations » dans la perspective « d'un accord politique global ». Pour la responsable onusienne, le dialogue inter-libyen de Bouznika constitue « une véritable occasion pour mettre définitivement fin à ce long conflit ».
Nasser Bourita avait donc raison de déclarer que le dialogue interlibyen de Bouznika, soutenu par des pays et organisations régionales et internationales, est de « bon augure », et qu'il constitue un précédent « positif » sur lequel il est possible de capitaliser et une « lueur d'espoir et d'optimisme » pour les Libyens pressés d'en finir avec cette crise qui empoisonne leurs vies depuis six ans.
Soutien sans ingérence
Le chef de la diplomatie marocaine a profité de l'occasion pour livrer la substance conceptuelle qui guide la démarche du royaume dans le traitement de l'affaire libyenne. Les hautes instructions de SM le Roi Mohammed VI « consistent à soutenir pleinement vos efforts, se tenir à vos côtés et se mobiliser pour réussir votre dialogue sans ingérence, ni influence ou pression. Mais, plus encore, en protégeant ce dialogue contre toute ingérence négative portant atteinte à son esprit positif », a-til expliqué aux deux délégations libyennes.
« Le Maroc, qui œuvre sous l'égide des Nations-Unies, préfère soutenir les dialogues inter-libyens plutôt que ceux autour de la Libye, les premiers étant fondamentaux et les seconds complémentaires », at-il précisé. Et ce, en raison de « la confiance » du Maroc en l'esprit patriotique qui anime les Libyens et convaincu que c'est cet esprit qui leur « permettra de surmonter toutes les difficultés » auxquelles ils peuvent faire face.
Il est évident que tous les intervenants dans les efforts de résolution du conflit libyen, qui ont cherché à traiter cette « affaire » et lui apporter les solutions qui leur semblent idoines au lieu de se contenter d'aider les Libyens à régler eux-mêmes leurs différends, vont soit saisir la leçon d'humilité que leur a donné le Maroc, soit lui en vouloir d'avoir réussi là où ils ont échoué, surtout après avoir tenté de l'écarter de ce dossier.
Dans le monde multipolaire en devenir, où le souverainisme est en train de regagner ses lettres de noblesse, ignorer la volonté des principaux protagonistes d'un conflit civil relève d'une grande ignorance. En vieil Etat-civilisation pétri d'expériences et parfaitement instruit de la culture politique des peuples maghrébins, le Maroc offre sa légendaire hospitalité aux représentants des parties libyennes cherchant issue à leur conflit, convaincu que « les gens de La Mecque connaissent mieux ses sentiers ».
Ahmed NAJI
Repères
De la dictature à la guerre civile
Le 13 février 2011 éclate l'insurrection armée en Libye contre le régime de Mouammar Khaddafi, d'abord à Benghazi, ensuite à Tripoli le 20 février. Le 17 mars est adoptée par le Conseil de Sécurité des Nations Unies la Résolution 1973 instaurant une zone d'exclusion aérienne en Libye. Le 19, la France déclenche l'opération « Harmattan », suivie par la Grande Bretagne, les Etats-Unis et l'Italie. Le 23 août 2011, Tripoli est tombée, Kaddhafi est en fuite. Il est capturé et sommairement exécuté à Syrte, le 20 octobre 2011. Le 23 octobre, la révolution est terminée. Le 16 mai 2014 éclate la guerre civile libyenne, toujours en cours. Bilan (approximatif) des pertes des deux belligérants : plus de 14.500 morts.
Violations des droits de l'Homme
Dans le cadre de la 45ème session, tenue lundi à Genève, du Conseil des Droits de l'homme (CDH), Mohamed Auajjar, qui préside la mission d'enquête de l'ONU sur la Libye (FFML), a déclaré que tous les auteurs présumés des crimes et violations des droits de l'Homme dans ce pays auront à rendre compte de leurs actes. « En créant la FFML, le Conseil des Droits de l'Homme a envoyé un signal important aux innombrables victimes en Libye que leur sort n'est pas oublié et que la communauté internationale les soutient dans la quête de justice et de responsabilité. Nous ne pouvons pas les laisser tomber », a-t-il affirmé. Chaloka Beyani, membre de la FMML, a déclaré que des faits et preuves sur les violations et leurs auteurs sont rassemblées et seront soumises à la Cour Pénale Internationale.


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