MDI Business School, en partenariat avec le CERAM Business School de Nice Sophia Antipolis*, se donne pour objectif, à travers l'organisation de ce VIIème Symposium, de débattre la richesse des actions en management de l'innovation et des partenariats hightech à un niveau international. Ce symposium offre aux praticiens, aux chercheurs et aux acteurs clés de l'entreprise un espace pour exprimer et échanger des idées sur les pratiques innovatrices et entrepreneuriales, au croisement de plusieurs disciplines et expériences. Les interventions peuvent reposer sur des approches pratiques, peuvent aborder des questions conceptuelles ou méthodologiques, mais doivent apporter une contribution substantielle en termes de propositions pragmatiques. Problématique générale: Une politique industrielle publique volontariste et des engagements stratégiques d'entreprises dans le sens de l'innovation peut considérablement changer la donne économique en Algérie. C'est précisément cette relation innovation/émergence Industrielle possible que le VIIème symposium abordera les 22 et 23 juin 2008. Dans le document « stratégies et politiques de relance et développement industriel », le ministère de l'industrie s'est clairement prononcé pour la création de zones d'attractivité intégrées - ZAI (ou clusters) ; qu'il considère comme « l'outil de développement de l'attractivité des territoires et de la compétitivité industrielle ». Les pôles de compétitivité constituent un thème sur lequel un grand nombre d'acteurs économiques, institutionnels et politiques fondent des espérances de croissance, d'innovation et de projets entrepreneuriaux conséquents. Les initiatives verticales, locales ou de réseaux horizontaux ont toutes le même objectif : favoriser l'essor industriel par la dynamisation de pôles d'excellence sur des domaines bien identifiés. Les secteurs technologiques concernés sont nombreux et présentent des potentiels de développement à venir des plus stratégiques (Energies, Logiciels, Télécommunications, Biotechnologies...). Ces orientations stratégiques requièrent des compétences multiples qu'il est utile d'articuler en réseau sur des bases collaboratives actives et entrepreneuriales (Intelligence économique, Gestion de la connaissance, Sciences de l'ingénieur, R&D, RID, Recherche fondamentale, Incubateurs, Gestion de projets, Financement de projets, Politiques incitatives...). Le développement des pôles de compétitivité vise à tisser des axes autour d'acteurs locaux forts et responsables. Le principe général de ces pôles est de favoriser la coopération en matière de Recherche-Innovation Développement (RID), sur un territoire donné, de trois types d'acteurs, jusqu'à présent insuffisamment en contact : les entreprises, les centres de formation, initiale ou continue, et les unités de recherche, publiques comme privées. Cette coopération doit s'effectuer autour d'un ou plusieurs projets communs, au caractère innovant et disposant de la taille nécessaire à une visibilité internationale. L'objectif de ces pôles est la stimulation de l'innovation par une fertilisation croisée de l'innovation et des compétences qui offre à la fois une opportunité de développement stratégique par des acteurs locaux, et une attractivité plus grande des IDE. Que l'Algérie (et donc ses acteurs locaux) puisse concrètement aboutir, d'ici quelques années, à concevoir et développer des produits et services technologiquement innovants et économiquement viables est une perspective à soutenir. Le soutien des pouvoirs publics à ces collaborations par l'attribution d'un certain nombre d'aides financières peut contribuer au fonctionnement de ces pôles et au financement de certains projets communs. Différents Ministères sont concernés (Industrie, Equipement, Agriculture,...) et mutualisent le plus souvent leurs crédits d'intervention dans des Fonds de Compétitivité des Entreprises. Des Agences Nationales (de Recherche, d'Innovation industrielle, d'aide à l'Entrepreneuriat, Caisse de Dépôts et Consignations,...) participent également à l'accompagnement de ces projets : aide à la Recherche fondamentale ; aide aux projets de grande envergure ; aide aux PME et appui par la prise de participations dans des entreprises des pôles. Les stratégies d'innovation se révèlent être des processus significatifs de création de valeur distribuée entre de multiples parties prenantes. Les réseaux d'acteurs constituent, dans certains cas, de véritables milieux structurant et fertilisant les projets innovants. Dans ce contexte, l'innovation apparaît comme le résultat d'un système complexe d'interactions entre une grande diversité d'organisations. Des Etats, des régions et des organisations s'efforcent de reconstituer des milieux innovants, et mènent des stratégies d'encastrement dans des clusters de hautes technologies pour se construire un avantage concurrentiel durable favorisant l'emploi et la compétitivité. L'analyse des milieux innovants trouve son origine dans le concept de « District industriel » développé par A. Marshall, et se prolonge sur le plan théorique par la mobilisation des concepts de réseaux sociaux, de clusters, d'écosystèmes et de systèmes complexes. Conseillée par Michael Porter, l'Espagne, considérée par beaucoup de spécialistes comme un modèle dans ce domaine, a développé la notion de clusters, réputée performante et innovante dans le cadre de la collaboration entre les acteurs privés et publics. Par ailleurs, cette dimension systémique ouvre la voie à des stratégies d'acteurs encastrés dans ces milieux innovants, posant la question des processus de coordination dans les réseaux intra et inter-organisationnels d'innovation. Enfin, la création de pôles de compétitivité en Algérie, ainsi que l'émergence de nouveaux clusters de hautes technologies dans d'autres pays, notamment asiatiques, confèrent à la réflexion sur la dynamique de fonctionnement des milieux innovants une actualité riche de voies de pragmatiques nouvelles. Ces différentes expériences témoignent également du même engouement pour favoriser le développement économique au niveau régional ou local.