Confinement, études à distance, reconfinement partiel dans certaines villes, fermeture des espaces de loisirs...les enfants et adolescents n'en peuvent plus. Les pédopsychiatres tirent la sonnette d'alarme. Les enfants et adolescents sont devenus plus anxieux et plus dépressifs. En tout cas c'est ce que nous confie Said Afif, pédiatre et président du Collège syndical national des médecins spécialistes privés (CSNMSP). Selon lui, «Le service de pédopsychiatrie du CHU Casablanca a constaté que le nombre d'hospitalisations liées aux tentatives de suicides chez les pré-adolescents et les adolescents a été multiplié par 7 lors de cette période suite aux effets du confinement ». De son côté, Ghizlane Benjelloun qui chapeaute le service de pédopsychiatrie Ibn Rochd, révèle que durant les 20 jours qui ont suivi le déconfinement, l'unité de service réservée aux adolescents de plus de 12 ans a enregistré trois fois plus d'hospitalisations pour tentative de suicide, trois fois plus de cas de violence et trois fois plus de cas de troubles de conduite en comparaison avec l'avant-confinement. Sauvons nos enfants « Le confinement qui a induit à la fermeture des écoles et espaces de loisirs a eu un impact négatif sur les enfants tout âges confondus. D'où notre appel à ce que l'enseignement soit en présentiel par exemple. Sinon, on va droit au mur et la situation risque d'être plus grave. L'enfant ne peut pas se suffire au milieu familial. Ne pas aller à l'école et aux activités parascolaires et de loisirs cause une perte de repères, de structure et de bien-être qui génèrent une insécurité », alerte Said Afif. Il ajoute «depuis le début de la pandémie, il y a eu un seul décès liée au covid-19, d'un nourrisson de 17 mois qui souffrait d'une insuffisance rénale. Les enfants moins de 10 ans, se contaminent moins entre eux et ils contaminent peu les adultes. Sur les 2400 enfants testés positifs au Maroc, 95% ont été contaminés par des adultes ».