L'affaire de viol dont a été victime la collaboratrice de LeDesk, Hafsa Boutahar s'accompagne d'un silence coupable de la part des associations de défense des droits de l'homme. Il s'agit bien d'une atteinte grave à l'intégrité de la personne dans cette affaire qui pourrait connaître de nouveaux rebondissements. Pourtant, il y a eu très peu de mobilisation de la part des organisations de la société civile. Une seule association de défense des droits de l'Homme à Tétouan a décidé de soutenir la victime. Cette dernière, souligne cette ONG, «appartient à un groupe juridiquement vulnérable, parce qu'elle est une femme exposée à toutes sortes de violence». Un soutien dont aura besoin la victime violée par son collègue dans la maison-bureau de Ali Amar, le propriétaire du site LeDesk. Les rares personnes qui soutiennent Hafsa Boutahar estiment que la narration qu'elle a faite de son calvaire vécu dans la nuit du 12 au 13 juillet est un autre témoignage de la difficulté pour une femme d'échapper aux convoitises des hommes dans notre pays.