Les hôteliers sont dans le flou total. Ils veulent des solutions concrètes pour redémarrer leurs activités. Un contrat programme est en cours de préparation. Mounia Kabiri Kettani «Vous pouvez compter sur nous », promet le ministre de l'intérieur Abdelouafi Laftit qui ajoute que «lorsque le pays avait besoin de vous, vous avez répondu à l'appel. Et la grande majorité des professionnels nous ont remis les clés de leurs hôtels gratuitement ». Avec l'annonce d'une ouverture exceptionnelle des frontières, les hôteliers veulent avoir de la visibilité lors d'une conférence avec leur ministre de tutelle, le ministère de l'intérieur et celui de la santé, ils ont exprimé leur amertume et sollicité le gouvernement à leur trouver des solutions concrètes pour un redémarrage effectif. Lors de son intervention la ministre du tourisme Nadia Fettah Alaoui reconnait que le secteur qui représente 7% du PIB et emploie directement quelques 550.000 personnes souffre énormément et la relance sera difficile. Aujourd'hui, après la publication du projet de loi de finances rectificative, la ministre annonce qu'un plan sectoriel est en cours de gestation. «Un contrat programme sera mis en place dans les jours qui viennent afin de trouver les mesures adéquates pour le redémarrage du secteur. Un guide sanitaire a été préparé. Mais l'ambition est d'aller au-delà . Un label et protocole sanitaire seront annoncés dès la semaine prochaine fruit d'une collaboration avec le cabinet veritas. Et une plateforme sera aussi opérationnelle ce qui permettra aux hôteliers de s'auto-évaluer quant au respect des mesures exigées . il y aura ainsi un label collectif de sécurité pour le pays et un autre pour chacun des hôtels ». Lors de cette réunion plusieurs décisions ont été prises : – L'ouverture des piscines des hôtels. Celles couvertes resteront par contre fermées – L'augmentation progressive de la capacité des hôtels et des restaurants en tenant compte des mesures de sécurité mises en place – Prolongation de la durée d'ouverture des restaurants des hôtels au-delà de 23H, à condition que les hôteliers s'engagent de ne pas transformer l'espace en boites de nuits animées. – Des commissions régionales seront installées pour assurer le suivi et aider les hôteliers à reprendre leurs activités