L'Espagne post covid-19 reçoit ses premiers touriste. L'Espagne a rouvert sa frontière pour les ressortissants de l'espace Schengen en mettant fin à l'état d'alerte et à un confinement de près de 100 jours pour enrayer l'épidémie de nouveau coronavirus.
Une centaine de vols devraient été opérés ce dimanche vers l'Espagne. Ce pays a ouvert ses frontières envers les ressortissants des Etats de l'espace Schengen. L'aéroport Adolfo Suárez Madrid-Barajas a déjà reçu ses premiers passagers ouvrant ainsi l'ère post-covid-19. Les Espagnols eux-mêmes ont pu quitter leur région pour retrouver des proches ou des amis qu'ils n'avaient plus vus depuis le 14 mars. Le gouvernement avait alors décrété l'état d'alerte pour coordonner la lutte contre le virus qui a fait à ce jour 28.322 morts dans un des pays les plus frappés par la pandémie. Les ressortissants de l'Union européenne et des autres pays membres de l'espace Schengen peuvent désormais entrer librement en Espagne et ne sont plus tenus d'observer un quarantaine de 14 jours. Le Portugal, relativement épargné par le nouveau coronavirus, a préféré attendre le 1er juillet pour ouvrir sa frontière terrestre avec l'Espagne. L'Espagne est entrée dans ce qu'elle appelle « la nouvelle normalité » avec de nouvelles règles pour éviter un regain de contagion. Tous doivent continuer à porter un masque dans les endroits fermés et à l'air libre quand il n'est pas possible de maintenir une distance de sécurité de 1,5 m avec les autres. Et l'accès aux salles de spectacles, aux piscines et aux plages, aux hôtels et aux restaurants reste limité à un pourcentage de la capacité d'accueil qui varie selon les régions. Quelque 600 agents du ministère de la Santé doivent être déployés dans les aéroports pour contrôler les voyageurs arrivant de l'étranger, leur demander leur lieu de résidence et prendre leur température. Les cas suspects seront examinés par un médecin, a annoncé le ministre de la Santé Salvador Illa. Au 1er juillet, l'Espagne ouvrira ses frontières à toutes les nationalités, notamment pour tenter de sauver ce qui reste de la saison touristique. Ouverture progressive Les Européens établiront en « la semaine prochaine » une première liste d'une cinquantaine de pays hors UE avec lesquels les frontières vont être rouvertes, indiquait vendredi dernier le secrétaire d'Etat français aux Affaires étrangères. « On va finaliser cela en milieu de la semaine prochaine », a déclaré Jean-Baptiste Lemoyne sur France 2, en évoquant un « travail très intense » et « coordonné » entre Européens. « L'idée c'est d'avoir peut-être une première liste d'une cinquantaine de pays qui ont maîtrisé l'épidémie et pour lesquels on ne met pas en jeu la sécurité sanitaire des Français, des Européens », a-t-il ajouté. Les frontières extérieures de l'UE et de l'espace Schengen, fermées depuis le 17 mars pour lutter contre la propapagation du nouveau coronavirus, doivent être rouvertes progressivement à compter du 1er juillet. Les frontières intra-européennes le sont déjà en grande partie depuis le 15 juin. La liste de pays sera établie « à partir de « données très objectives épidémiologiques comme le taux d'incidence » (nombre de nouveaux cas pour 100.000 habitants) et réactualisée « tous les quinze jours », a indiqué Jean-Baptiste Lemoyne. Il n'a pas précisé si de grandes destinations comme les Etats-Unis ou le Canada figureraient dans cette première liste. Il a laissé entendre en revanche que des pays d'Amérique latine comme le Brésil devraient attendre. « L'Amérique latine comprend des pays pour lesquels en ce moment le virus circule de façon très active, on pense au Brésil », a-t-il dit.