Véritable volte face par rapport au port du masque. Alors que l'on croyait que les masques n'avaient aucune utilité pour les individus non-porteurs de la maladie, le discours officiel à ce propos a changé complètement dans plusieurs pays ces derniers jours. Si depuis le début de l'épidémie, l'OMS (Organisation mondiale de la santé) n'a cessé de répéter que les masques doivent être uniquement utilisés par les soignants, les malades et leur entourage proche, en affirmant s'appuyer sur des données scientifiques ; aujourd'hui il en est autrement. Le raisons de ce changement ? Une hypothèse qui prend de plus en plus de consistance : Le coronavirus pourrait se transmettre via l'air expiré. Le virus est suspecté alors d'être capable de se transmettre quand les gens ne font que parler, plutôt que uniquement lorsqu'ils éternuent ou toussent, comme l'on croyait auparavant. C'est ce qu'affirme d'ailleurs sur Fox News, le scientifique réputé Anthony Fauci, conseiller de Donald Trump. Une nouvelle donnée quant au mode de transmission qui expliquerait la grande contagiosité du virus, transmis également par des patients asymptomatiques. En Allemagne, les citoyens sont encouragés à porter des masques même fabriqués de manière artisanale par l'établissement de référence en santé publique, l'Institut Robert-Koch. Même attitude de la part de l'Académie de médecine française qui a jugé vendredi qu'un masque «grand public» devrait être rendu obligatoire pour les sorties pendant et après le confinement. Rappelons qu'une étude parue vendredi 3 avril 2020, dans la revue Nature, conclut que le port de masques chirurgicaux réduit la quantité de coronavirus dans l'air expiré par des malades. Une étude qui apporte une nouvelle preuve en faveur du port du masque.