La corruption ronge ""démesurément"" l'Algérie et rien n'a été fait pour juguler le phénomène, déplore un rapport de la section algérienne de Transparency international. La pratique des pots-de-vin ""devient la règle et non l'exception"", note le rapport, estimant que ""la corruption est banalisée car aucune wilaya, ni commune n'y échappe"". Et de préciser que la petite corruption constitue la négation même de l'Etat dans la seule finalité qui puisse le légitimer, c'est-à-dire la recherche de l'intérêt public. Tirant la sonnette d'alarme sur l'ampleur de ce phénomène au niveau des institutions de base du pays en l'occurrence les communes, les daïras et surtout les wilayas, le rapport, cité dimanche par des journaux, relève que les formes de corruption sont multiples: commissions, usage de la contrainte pour l'obtention des dessous de table, échanges de services et de faveurs entre promotionnaires, parents, ressortissants d'une même localité et membres d'une même famille politique ainsi que les détournements des biens publics, des abus de biens sociaux ou l'usage indu de matériel de l'Etat. ""Dès qu'il y a possibilité d'interaction avec le public, tout service, contrôle, acte administratif ou toute sanction sont monnayables et passibles de transactions occultes"", déplore encore l'association.