La corruption en Algérie, qui se manifeste autant dans le public que dans le privé, mine l'Etat et la société. Mais elle n'est plus un tabou: la dénonciation de ce fléau fait irruption dans le discours politique à la faveur d'une conjoncture internationale tournée vers la lutte contre le terrorisme et ses moyens de financement. La corruption en Algérie, qui se manifeste autant dans le public que dans le privé, mine l'Etat et la société. Mais elle n'est plus un tabou: la dénonciation de ce fléau fait irruption dans le discours politique à la faveur d'une conjoncture internationale tournée vers la lutte contre le terrorisme et ses moyens de financement. Le phénomène a pris des proportions inquiétantes non seulement en Algérie mais également dans nombre de pays en développement où les entreprises investissent, comme l'indique un récent rapport de l'ONG Transparency International. En Algérie, la corruption se retrouve à tous les niveaux, du "petit délit", qui consiste à "graisser la patte" au préposé ou à un agent de l'Etat pour faire avancer un dossier administratif, à des pots-de-vin dans le milieu des affaires, notamment dans le commerce extérieur. L'énorme activité générée par la corruption a entraîné l'émergence d'un marché de spéculation foncière et d'une caste de nouveaux riches, qui affichent leurs biens d'une façon ostentatoire. Aujourd'hui, la volonté politique semble exister pour combattre à ses racines le fléau, si l'on en croit le président algérien Abdelaziz Bouteflika, qui a souligné fin 2004 la nécessité de mener une lutte sans répit contre le phénomène de la corruption.