Un Garde Civil espagnol a été tué mercredi à l'aube dans l'explosion d'une voiture piégée devant une caserne de la Garde Civile de Legutiano, dans le Pays Basque (nord), a-t-on indiqué de source policière. Un Garde Civil espagnol a été tué mercredi à l'aube dans l'explosion d'une voiture piégée devant une caserne de la Garde Civile de Legutiano, dans le Pays Basque (nord), a-t-on indiqué de source policière. Juan Manuel Pinuel Villalon a été tué sur le coup alors que quatre autres Gardes Civils ont été blessés dans cet attentat non encore revendiqué mais attribué à l'organisation séparatiste basque ETA. L'attentat, qui n'avait pas été annoncé au préalable, a occasionné d'importants dégâts matériels dans les logements où vivaient les Gardes Civils dans cette caserne. Le ministre de l'intérieur, Alfredo Perez Rubalcaba, s'est rendu dans la matinée au lieu de l'attentat pour évaluer la situation et suivre l'investigation. Le 17 avril dernier, sept membres de la police locale basque ont été légèrement blessés dans l'explosion d'une bombe devant le siège du parti socialiste à Bilbao (nord), peu après une alerte au nom de l'organisation séparatiste. Le 9 octobre dernier, l'organisation séparatiste avait tenté d'assassiner le garde du corps d'un élu socialiste en plaçant une bombe-ventouse sur son véhicule. Le parti socialiste est devenu la cible préférée des attentats de l'ETA depuis la rupture en juin dernier de la trêve unilatérale déclarée par l'organisation en mars 2006 et l'échec du processus de paix lancé par le président du gouvernement socialiste José Luis Rodriguez Zapatero pour mettre fin à près de 40 ans de terrorisme basque. Le 7 mars dernier, à quelques heures seulement de la fin de la campagne pour les élections législatives du 9 mars, l'ETA avait assassiné l'ex-élu socialiste Isaias Carrasco (43 ans). L'ETA, qui revendique l'indépendance du Pays Basque, dans le nord de l'Espagne, a perpétré depuis 1968 des dizaines d'attentats terroristes qui ont fait plus de 850 morts et des centaines de blessés.