Le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, a déclaré qu'il était disposé à rencontrer le président russe Vladimir Poutine, ouvrant ainsi la voie aux premières discussions de haut niveau entre l'alliance militaire la plus puissante du monde et Moscou depuis plusieurs années. « Si le contexte est bon, je suis bien sûr également prêt à rencontrer le président Poutine », affirmé Stoltenberg à l'agence de presse DPA dans une interview publiée lundi, soulignant que le dialogue est important « surtout lorsque les choses sont difficiles ». L'offre de Stoltenberg pour des pourparlers intervient alors que l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord, fondée en 1949, peine à concilier les conflits entre ses 29 membres sur des questions allant de l'action militaire en Syrie aux dépenses de défense et à la manière de traiter avec la Russie. Cette ouverture fait suite aux appels du président français Emmanuel Macron à l'Occident pour repenser ses relations avec le Kremlin, qui sont tendues depuis l'annexion par Moscou de la péninsule de Crimée en 2014. « La Russie est notre plus grand voisin, la Russie est là pour rester, et nous devons nous efforcer d'améliorer les relations avec la Russie », a souligné le chef de l'OTAN. « Mais même sans une meilleure relation avec la Russie, nous devons gérer une relation difficile avec la Russie », a-t-il fait remarquer.