Les consommateurs continuent à payer plus cher les biens ménagers ? Par Sharon Terlep Procter & Gamble Co. (PG + 2,77%) a annoncé une hausse de son chiffre d'affaires dans tous ses secteurs d'activité au titre du dernier trimestre, ajoutant que les consommateurs continuent de payer des prix plus élevés pour les biens ménagers malgré le ralentissement de la croissance mondiale et les inquiétudes relatives aux droits de douane. Le fabricant du détergent à lessive Tide et de couches Pampers a annoncé mardi que les ventes organiques, hors fluctuations des devises, acquisitions et cessions, ont augmenté de 7%, poursuivant ainsi une série de fortes croissances. Le chiffre d'affaires est ressorti à 17,8 milliards de dollars pour le premier trimestre de son exercice, dépassant les prévisions des analystes interrogés par FactSet. Dans l'ensemble, les volumes de vente pour le trimestre ont augmenté de 7%, alors que les prix ont augmenté de 1%. Pour le trimestre clos le 31 août, le bénéfice net du groupe basé à Cincinnati a atteint 3,6 milliards de dollars, soit 1,41 dollar par action, contre 3,2 milliards de dollars ou 1,26 dollar par action un an plus tôt. Le BPA de P & G, estimé à 1,37 USD l'action, a dépassé les prévisions des analystes. Le concurrent de P & G, Kimberly-Clark Corp., le fabricant des couches Huggies et de Kleenex, a également annoncé une hausse de ses ventes mardi. Les ventes organiques ont augmenté de 4%, principalement en raison de la hausse des prix. L'entreprise a également relevé ses perspectives pour l'année. P & G a enregistré sa meilleure performance trimestrielle dans les cosmétiques dont les ventes organiques ont augmenté de 10%, en partie grâce à la demande accrue de produits de soins corporels en Chine, à savoir sa marque haut de gamme 57 SK-II. « La croissance continue d'être généralisée », a déclaré aux journalistes Jon Moeller, le directeur financier de P & G, ajoutant que les gains réalisés dans l'activité santé ont été soutenus par les fortes ventes des marques acquises dans le cadre de l'accord de 4,2 milliards de dollars signé l'an dernier avec le groupe allemand Merck KGaA. Lequel a permis à P&G de renforcer sa gamme de médicaments en vente libre avec les vitamines et les compléments alimentaires. Les ventes organiques des produits d'entretien pour les tissus et soins à domicile ont augmenté de 8%, alors que celles du segment santé ont augmenté de 9%. P & G a amélioré ses perspectives pour l'année. Le groupe table dorénavant sur une croissance organique comprise entre 3% à 5%, contre entre 3% à 4% pour son exercice 2020. Les revenus de base, qui excluent certains coûts, devraient augmenter de 5% à 10% pour l'année, passant de 4% à 9%. Malgré les difficultés rencontrées dans le secteur des rasoirs Gillette, P & G a été renforcée par la hausse des dépenses de consommation cette année. L'activité de toilettage, qui comprend Gillette, a enregistré une hausse de 1% de ses ventes organiques, la croissance la plus faible de toutes les activités. La croissance économique reste toutefois une grande préoccupation. Aux Etats-Unis, les dépenses des ménages ont augmenté de 0,1% sur une base désaisonnalisée entre août et juillet, ce qui est inférieur aux gains moyens enregistrés au cours des sept premiers mois de l'année. La semaine dernière, le Fonds monétaire international (FMI) a revu à la baisse ses prévisions concernant la croissance économique mondiale à 3% cette année.