Le siège que présentaient les Mollahs, comme étant celui «de la reconstruction des sanctuaires saints et du soutien à l'Iraq » n'a rien de sain, puisqu'il n'a rien à avoir ni avec les saints ni même avec l'Irak. Situé à Téhéran, il s'agit plutôt du QG d'une branche de la Force Al Qods, une unité d'élite du Corps des Gardiens de la révolution islamique (GRI) en Iran. C'est un rapport spécial du Conseil National de la Résistance Iranienne qui vient de révéler cette explosive supercherie. L'unité dont il s'agit, selon ce rapport, est notamment connue pour ses actions guerrières non conventionnelles, de renseignement et est en charge d'opérations à l'extérieur de l'Iran. Les auteurs du document soulignent que le QG de la reconstruction est devenu l'une des nombreuses organisations qui servent à promouvoir l'objectif des Gardiens de la révolution en Irak et ailleurs. Ces derniers se nourrissent des informations recueillis auprès des 3000 Iraniens travaillant sur des projets en Irak. Le rapport présente comme preuves irréfutables deux lettres officielles dans lesquelles Qassem Soleimani, commandant de la Force Al-Qods en personne, ordonne la promotion du brigadier général des pasdaran (Gardiens de la révolution), Hassan Polarak, qui est passé du poste de président du QG de la reconstruction au poste de conseiller spécial du commandement de la force Qods. Soleimani a nommé aussi Mohammad Jalal Maab à la présidence exécutive du quartier général de la reconstruction, en remplacement de Hassan Polarak. Et voici donc les nouvelles missions de Hassan Polarak selon la lettre : « Lieutenant brigadier général, frère Hassan Polarak, Salutations, Puisque vous avez terminé une partie importante des plans que vous aviez en main, et que d'autres complexes cruciaux sont établis, exprimant ma gratitude pour votre précieux travail djihadiste que Dieu et Ahl-ol Beyt [famille du prophète de l'Islam, particulièrement les dirigeants chiites] acceptent, je vous désigne comme conseiller spécial du commandement de la force Qods pour les questions suivantes (ndlr, extraits) : 1. Supervision du quartier général de la reconstruction des sanctuaires sacrés, sans entrer dans les questions exécutives. Premièrement : reconnaître les priorités et les exigences. Deuxièmement : évaluer les problèmes entre le quartier général et les autorités irakiennes et les amener à la force Qods ; aider à résoudre leurs problèmes et assurer la coordination entre eux… 3. Connexion avec d'importants secteurs populaires des deux côtés (Irak et Iran) sous le nom des accompagnateurs Hosseini… 4. Participation à la Commission de la force économique pour contourner les sanctions. 5. Appartenance au conseil de commandement des forces. » La lettre est signé : Qassem Soleimani. Les auteurs des rapports concluent que le QG de la reconstruction des sanctuaires saints a servi de couverture et de prétexte à la présence généralisée de la force Qods en Irak, opérant selon les plans des Gardiens de la révolution depuis 2001. Ils rappellent qu'au cours des 16 dernières années, sous ce prétexte, la force terroriste Qods a pu importer des armes et des bombes en Irak et transférer des forces entre l'Iran et l'Irak. Comme Qassem Soleimani l'a ordonné à Hassan Polarak, les pasdaran, sous prétexte d'activités économiques du siège, se servent de l'Irak pour contourner les sanctions internationales contre le régime iranien. Autre conclusion explosive : Le QG sert également d'antenne idéologique. Le rapport explique par exemple que Le régime des mollahs et les pasdaran abusent largement de la cérémonie de l'Arbaïne (fête chiite importante en Irak et en Iran) en Irak pour promouvoir le fondamentalisme et le terrorisme et déclencher des différends religieux sous le fallacieux prétexte de rendre hommage aux dirigeants chiites. Trafics d'arme, zone d'influence militaire et antenne idéologique, sont les vraies fonctions de ce QG, comme le montre ce rapport spécial du Conseil National de la Résistance Iranienne. Document qui présente l'ingérence de l'Iran dans les pays de la région et l'exportation du radicalisme islamiste et du terrorisme comme étant des piliers du régime iranien.