Un projet de construction d'un centre d'hébergement pour le développement du tourisme écologique à proximité du parc national de Khnifiss, situé à 175 km au nord de la ville de Laâyoune, sera fin prêt au cours du mois de juillet prochain. Selon Salek Aouissa, le président de l'association Khnifiss pour le Tourisme culturel et la protection de l'Environnement, qui parraine ce projet, ce centre d'hébergement permettra "la valorisation du potentiel touristique dont regorge cette réserve écologique, la réunion des conditions idoines pour l'accueil des visiteurs, la sensibilisation à la préservation de la diversité biologique de ce site et la contribution au développement local". D'un coût global de 960.000 DH, ce projet lancé en 2005, est initié dans le cadre d'un partenariat entre l'association Khnifiss pour le Tourisme culturel et la protection de l'Environnement, l'agence de développement social et le programme des micro-financements mis en place par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD). Dans une déclaration à la MAP, S. Aouissa a indiqué que ce centre d'hébergement comprendra un écomusée faisant fonction de centres d'accueil et d'informations au profit des visiteurs, des touristes amoureux de la nature et des adeptes du Tourisme écologique. Le parc national de Khnifiss, est l'un des rares sites écologiques à inclure les trois biomes marin, lagunaire et désertique, lui assurant un haut indice de biodiversité, lit-on dans un livret technique sur ce parc réalisé par l'association Tourisme culturel et protection de l'Environnement, avec l'appui du Haut commissariat aux Eaux et Forêts et à la lutte contre la désertification. Près de 211 espèces d'oiseaux ont été recensées dans le périmètre de ce parc, qui s'articule autour de la lagune de Naila, considérée comme un site majeur pour l'hivernage et la migration d'oiseaux d'eau, en particulier les laro-limicoles, ce qui lui a permis d'être classé en tant que réserve naturelle et inscrit sur la liste Ramsar des zones humides. Le centre d'hébergement pour le tourisme...(Deux) Ce parc abrite plusieurs espèces faunistiques et floristiques, dont des reptiles terrestres, des amphibiens, des invertébrés marins (mollusques et crustacés d'intérêt socio-économique), des poissons cartilagineux, des Chondrichtyens, des sparidés, des cétacés et tortues marines..etc. Le site représente aussi une station de grande importance pour les oiseaux migrateurs qui fréquentent souvent et de manière périodique la lagune de Naila, notamment les échassiers et les anatidés et les oiseaux d'eau plongeurs, les oiseaux limicoles, les oiseaux marins, les rapaces diurnes, et les passereaux du désert. Parmi ces espèces qui sont souvent observées dans ce site, figurent également le flamant rose méditerranéen, les rongeurs, le porc-épic, les lièvres et la grande gerboise. Le mot Khnifiss est un diminutif de "Khanfouss" (Scarabée). Un des puits des environs de la lagune de Naila aurait été connu pour concentrer ces coléoptères. Le parc national khnifiss dans son intégralité s'étend sur une superficie de 185.000 ha. La lagune de Khnifiss, longue de 20 km, se présente sous forme d'un bras de mer s'appuyant sur des dunes vives sableuses allant jusqu'à la mer, et une falaise peu consolidée. Elle se prolonge vers l'intérieur des terres par une immense dépression, ennoyée aux très fortes marées. Dans le cadre de ses actions et activités d'information et de sensibilisation, l'association Khnifiss pour le Tourisme culturel et la protection de l'Environnement a organisé la semaine dernière une campagne de sensibilisation, au profit des habitants locaux et des marins pêcheurs, sur l'importance de la préservation de la richesse et de la biodiversité de ce site. Par ailleurs, et dans le cadre des efforts entrepris pour la préservation de ce site et l'appui au développement local, la direction régionale des Eaux et Forêt à Laâyoune, a procédé, en marge de cette campagne, à la remise de neuf moteurs de barques au profit des pêcheurs locaux pour les aider à développer leur revenus et les encourager à préserver ce site. Cette subvention s'inscrit dans le cadre du "programme de petits dons" du "projet de gestion des Aires protégées", mis en place par le Haut commissariat aux Eaux et Forêts et à la lutte contre la désertification.