Une proportion de 18,1% des ménages marocains ont été dirigés par une femme en 2017 contre 15,4% en 2012, selon l'Observatoire national du développement humain (ONDH). Ce constat est plus accentué en milieu urbain qu'en milieu rural, relève l'Observatoire national du développement humain (ONDH) dans son rapport sur les « Indicateurs de suivi du développement humain: Niveau et tendances à l'échelle nationale et régionale 2012-2017 » publié jeudi, précisant que la proportion des ménages urbains ayant à leur tête une femme est passée de 18,9% en 2012 à 21,3% en 2017 contre respectivement 9,5% et 11,4% dans le milieu rural. Le rapport fait également état d'une baisse de la taille moyenne des ménages de 4,7 à 4,4 personnes par ménage entre 2012 et 2017, notant que cette baisse s'est toutefois accompagnée par une progression du poids des ménages dirigés par une femme. Le Maroc se distingue par « une transition démographique avancée se caractérisant par un recul de la fécondité et un vieillissement prononcé dans les années à venir », a par ailleurs indiqué l'Observatoire. Les données du panel de ménages montrent ainsi que ce processus a des effets sur la structure démographique des familles marocaines qui tendent de plus en plus vers « une nucléarisation des ménages et une transformation de la pyramide des âges ». En outre, le poids démographique de la population âgée de moins de 15 ans est en diminution (passant respectivement de 29% à 28,5%), alors que celui de la population âgée de 60 ans et plus perpétue son augmentation, passant de 9,8% à 10,8%, fait savoir la même source.