Le stade Monumental de Buenos Aires, privé de la finale retour de la Copa Libertadores en raison de violences commises fin novembre 2018, a fait le plein dimanche pour le retour en Argentine des joueurs de River Plate avec le plus prestigieux trophée de clubs latino-américain. Deux semaines après leur succès après prolongation en finale retour sur leurs rivaux historiques de Boca Juniors à Madrid, les « Millonarios », arrivés à bord d'un bus à impériale, ont été accueillis par 60.000 supporters chantant et lançant leurs célèbres « papelitos » (confetti) pour célébrer cette 4e Copa Libertadores conquise par River. Après un nul 2-2 à l'aller sur le terrain de Boca le 11 novembre, la finale retour de la Copa Libertadores aurait dû avoir lieu le 24 novembre au stade Monumental de River Plate, à Buenos Aires. Mais le caillassage de l'autocar transportant l'équipe de Boca, qui a fait deux blessés parmi les joueurs, a provoqué le report de la rencontre, puis sa délocalisation sur terrain neutre à Madrid, en dépit de l'opposition des deux clubs qui s'affrontaient pour la première fois en finale de la Libertadores. River réclamait de pouvoir jouer à domicile et Boca exigeait, en vain, une victoire sur tapis vert. « Ce triomphe n'a pas de prix, il restera dans l'histoire », a déclaré le numéro 10 de River, Gonzalo « Pity » Martínez à propos de cette finale qui a quasiment paralysé l'Argentine pendant un mois. « Il y a trois ans quand nous avons gagné la Copa Libertadores 2015, on avait du mal à y croire, c'était un rêve devenu réalité et je leur ai dit que nous ferions mieux », a raconté l'entraîneur Marcelo Gallardo. « Non seulement nous avons fait mieux, mais nous avons remporté la plus belle finale dont nous pouvions rêver ». Les supporters, eux, ont comme souvent réservé la plupart de leurs chants au grand rival Boca. « Une minute de silence pour Boca qui est mort », ont-ils ainsi entonné lors de cette fête qui a duré des heures.