Le 31ème sommet ordinaire des Chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine (UA) a ouvert ses travaux, ce dimanche (1er juillet 2018) à Nouakchott, avec la participation du Maroc. La délégation marocaine à ce 31eme sommet placé sous le thème « vaincre la corruption: une voie durable pour la transformation de l'Afrique », est conduite par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Nasser Bourita. Outre la thématique principale du sommet relative à la lutte contre la corruption, l'ordre du jour de ce sommet de deux jours porte sur plusieurs questions notamment la réforme institutionnelle de l'organisation panafricaine, la zone de libre échange continentale africaine, l'état de la paix et la sécurité dans le continent, l'examen des projets d'instruments juridiques, ainsi que l'adoption du budget de l'Union. A la veille de ce Sommet, le ministre marocain des Affaires étrangères et de le coopération internationale a participé à une réunion du Conseil de Paix de Sécurité de l'Union africaine (CPS) au niveau des chefs d'Etat et de gouvernement, à Nouakchott, consacrée à la situation au Soudan du Sud. Intervenant à cette occasion, Nasser Bourita a indiqué que le Maroc, en tant que membre agissant au CPS, ne ménagera aucun effort pour appuyer toutes les actions visant à stabiliser la paix au Soudan du sud, dans l'intérêt du peuple sud-soudanais et de ses attentes à la stabilité. « L'Etat du Soudan du sud, a-t-il ajouté, traverse une étape délicate qui nécessite un suivi minutieux tout en mettant toutes les parties devant leurs responsabilités avec la prise de mesures proactives en cas de violation des engagements qu'elles ont prises ». Bourita a ajouté, lors de cette réunion présidée par le président de la République de Sierra Leone, Julius Maada Bio, que la signature, le 29 juin 2018 à Khartoum, d'un accord entre les principales parties au conflit dans l'Etat du Soudan du sud, est source d'espoir eu égard aux engagements importants pris, saluant dans ce cadre les efforts de l'IGAD et le rôle de Omar Hassan Al-Bashir, Président de la République du Soudan. Le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale a mis l'accent sur la mise en œuvre de cet accord pour qu'il ne vient pas s'ajouter aux autres accords dont le non respect a aggravé la situation sur le terrain. Depuis la signature de l'accord de paix à Addis-Abeba en 2015, ce conflit a causé la mort de 10 000 personnes en plus de 4,3 millions de déplacés, soit près du tiers de la population, a-t-il déploré. Bourita a en outre souligné que les rapports internationaux font état d'une hausse inquiétante des taux de malnutrition, en particulier parmi les enfants, et de l'aggravation des maladies liées à la sous-alimentation, notant dans ce sens que sept millions de personnes vont faire face dans les prochains mois à de graves pénuries de produits alimentaires si des solutions urgentes ne sont pas trouvées à leurs situation humanitaire critiques. Le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale a salué, dans ce cadre, le rôle de Moussa Faki Mahamat, Président de la Commission de l'Union africaine, pour son rapport, dont le Maroc partage son évaluation de la situation dans ce pays africain. Le Royaume du Maroc espère que cette fois toutes les parties mettront l'intérêt de leur pays avant toute autre considération pour la stabilité du Soudan du sud et aussi dans l'intérêt de son peuple, a ajouté Bourita, saluant également les efforts de Alpha Oumar Konaré, Haut Représentant de l'UA pour le Soudan du Sud, qui joue un rôle important dans la réalisation de la paix et l'instauration de la sécurité et de la stabilité dans ce pays frère. Le Royaume du Maroc salue également les efforts des Nations Unies à travers la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (UNMISS), exhortant toutes les parties à faciliter sa mission et créer les conditions propice pour l'acheminement de l'aide humanitaire.