Le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Nasser Bourita, a qualifié de « développements gravissimes » les multiples provocations des éléments du polisario à l'est du dispositif de défense du Sahara marocain. Dans un point de presse dimanche à Rabat suite à la réunion conjointe de la Commission des affaires étrangères, de la défense nationale, des affaires islamiques et des Marocains résidant à l'étranger à la Chambre des représentants et de la Commission des affaires étrangères, des frontières, de la défense nationale et des zones marocaines occupées à la Chambre des conseillers, M. Bourita a indiqué que « depuis un certain temps, il y a eu une multiplication des provocations et d'éléments de chantage à l'égard de la MINURSO, des déploiements militaires et des annonces médiatiques qui visent toutes à altérer le statut juridique et historique de la zone à l'est du dispositif de défense, et notamment à Bir Lahlou et Tifariti ». « Ces développements graves constituent une violation directe des accords militaires, un défi et une menace au cessez-le-feu et compromettent sérieusement la stabilité régionale », a souligné le ministre. Lignes rouges Le Maroc ne restera pas les bras croisés face aux provocations successives des adversaires de l'intégrité territoriale dans la zone tampon, car il y a des lignes rouges à ne pas dépasser, ont souligné, dimanche à Rabat, des parlementaires de la majorité et de l'opposition. Dans des déclarations à la presse à l'issue de la réunion de la Commission des Affaires étrangères, de la Défense nationale, des Affaires islamiques et des Marocains résidant à l'étranger de la Chambre des Représentants et de la Commission des Affaires étrangères, des frontières, de la défense nationale et des zones marocaines occupées à la Chambre des Conseillers, ces parlementaires ont indiqué que le Maroc fera face à ces provocations avec le sérieux et la fermeté requis. Après avoir assuré que le Royaume ne tolérera pas des provocations dans la zone tampon ou un quelconque changement du statu quo, ils ont convenu de recourir au Conseil de sécurité de l'ONU et aux grandes puissances pour qu'ils assument leurs responsabilités à cet égard, exprimant ainsi leurs regrets quant à « la neutralité suspecte des Nations unies qui sont restées les bras croisés devant les provocations répétées du +Polisario+, dans une tentative d'imposer une nouvelle réalité dans la zone tampon marocaine, ce qui nécessite de faire face à ces développements avec la fermeté et la rigueur requises ». Le Royaume du Maroc, ont-ils souligné, traite ce dossier dans le cadre de la légalité et la légitimité internationales, partant de sa conviction que les données historiques, juridiques et réalistes confirment la marocanité du Sahara, évoquant à cet égard la proposition d'autonomie présentée par le Maroc, qui est soutenue par la population des provinces du sud et qualifiée par la communauté internationale de « crédible et sérieuse ». Les parlementaires ont, de même, fait remarquer que cette réunion, lors de laquelle les ministres de l'Intérieur et des Affaires étrangères et de la Coopération internationale ont présenté des données sur les derniers développement dans la région, se tient à un moment critique où les adversaires de l'intégrité territoriale tentent d'imposer une nouvelle réalité sur le terrain, ce qui exige une action d'envergure sur tous les fronts à même de contrecarrer les manœuvres des ennemis de l'intégrité territoriale du Royaume. Ils ont réaffirmé, à ce propos, la mobilisation constante du peuple marocain, toutes composantes confondues, derrière Sa Majesté le Roi pour défendre l'intégrité territoriale du pays, exprimant leur conviction que le développement du Maroc, sa prospérité et la stratégie initiée par le Souverain dans le continent africain ont irrité les adversaires de l'intégrité territoriale du Maroc et les ont poussés à tenter d'imposer le fait accompli sur le terrain, dans de vaines tentatives de contrarier l'intégrité territoriale du Maroc. Pour sa part, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, M. Nasser Bourita, a affirmé que le Maroc ne permettra jamais aucun changement de la situation historique et juridique de la zone tampon qui fait partie intégrante du territoire national, regrettant « l'attitude observée par les Nations Unies face aux provocations du +Polisario+ à Guerguarat qui n'était pas suffisamment ferme, ce qui a incité ce groupe à considérer cela comme un encouragement ». Cette réunion conjointe, consacrée à l'examen des derniers développements de la question de l'intégrité territoriale du Royaume, s'est déroulée en présence également du ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement et la société civile, porte-parole du Gouvernement.