Dans le cadre de sa contribution aux travaux de la COP22, la Fédération de l'Industrie Minérale (FDIM) a organisé une conférence-débat, le jeudi 3 novembre à Casablanca, afin de présenter les résultats d'une étude sur la prise en compte des changements climatiques par l'Industrie Minérale. En lançant cette étude, la première du genre au Maroc (réalisée entre Mai et Octobre 2016), la FDIM souhaite obtenir une évaluation qualitative relative à la perception des opérateurs sur le sujet climatique et partager avec le public des initiatives structurantes en matière d'adaptation et d'atténuation aux changements climatiques. Un enseignement majeur : les opérateurs miniers sont extrêmement sensibles aux problématiques liées aux changements climatiques. A titre d'exemple : l'eau, facteur souvent déterminant dans les exploitations minières, a fait l'objet de très nombreuses initiatives d'adaptation liées au recyclage notamment. Mais aussi, de grands projets d'infrastructures permettant une réduction des gaz à effet de serre (GES), tel celui du Pipline reliant Khouribgua à Jorf Lasfar. Les initiatives liées à l'efficacité énergétique ou encore à la gestion des rejets sont extrêmement bien fournies. «Le quotidien des opérateurs miniers est meublé par ces réalisations d'adaptation et d'atténuation et la COP22 est une opportunité pour les partager», affirme Lhou LMARBOUH, Président de la Fédération de l'Industrie Minérale. Pour marquer davantage leurs engagements, les opérateurs miniers ont élaboré trois plateformes de dialogue avec leurs parties prenantes. D'abord, un projet charte «Climat & Energie». Une fois adopté par les instances de la Fédération et par l'ensemble des opérateurs, cette charte fera office d'une communication publique, à l'occasion de la COP22 notamment. Ensuite, un Manifeste Climat par lequel le Président de la Fédération exprime la volonté des membres à l'adhésion à la contribution aux luttes contre les changements climatiques. Enfin, une liste des priorités permettant à moyen terme aux opérateurs d'engager leurs réflexions et leurs démarches pour une meilleure articulation des synergies de la filière. «La FDIM souhaite utiliser les connaissances obtenues, grâce à cette étude, comme un moyen pour contribuer à l'élaboration d'une vision en matière de politique climat pour le secteur minier, et au-delà, en matière de politique de développement durable», conclut LMARBOUH.