Vous êtes ici : Actualités / Economie / Mines : la nouvelle stratégie nationale dévoilée En compagnie du président de la Fédération de l'industrie minérale (Fdim) Lhou Lmarbouh et d'acteurs opérant dans le domaine, le ministre de l'Energie, des mines, de l'eau et de l'environnement Fouad Douiri a exposé les grands axes et piliers de la nouvelle stratégie nationale de développement du secteur minier. Une stratégie ambitieuse dont le principal but est de redynamiser cet important secteur à l'horizon 2025. « Des chantiers structurants et prioritaires qui vont booster le secteur » sont les mots Fouad Douiri pour décrire la nouvelle stratégie. Selon ce dernier, « il faut que le Maroc se positionne en leader sur ce domaine ». L'exploration et la recherche sont mises en avant dans la trajectoire de mise en œuvre de cette stratégie. Ceci permettra la découverte de nouveaux gisements et l'augmentation de la durée de vie des mines actuelles. La responsabilité sociale et environnementale est aussi prise en compte. La stratégie en question Arrêtée en concertation avec la profession, la nouvelle stratégie repose sur des objectifs visant près du triple du chiffre d'affaires du secteur à plus de 15 MMDH, la multiplication par dix du volume d'investissement dans l'exploration et la recherche minière à près de 4 MMDH. Il se dégage également une réelle volonté de doubler les emplois générés par le secteur pour atteindre le chiffre des 30 000 emplois. Le secteur minier au Maroc a ses points forts et des opportunités de croissance qui se résument au développement économique et social des zones reculées, à l'industrie exportatrice, à la géologie favorable, à l'existence de plusieurs zones prometteuses peu ou mal explorées, au potentiel affirmé dans les métaux, terres rares et uranium...Quant aux points faibles et menaces qui freinent son essor, il s'agit de la faible promotion du secteur, de la faiblesse des incitations fiscales en phase de recherche, des faiblesses structurelles, du manque de compétences et de ressources compte tenu des besoins futurs, de la fragilité de la santé financière du secteur compte tenu de la fluctuation des cours mondiaux et du risque social lié notamment à la sous-traitance et aux activités artisanales. D'où l'élaboration d'une telle stratégie, « fruit d'un travail entre les opérateurs du secteur et la tutelle. Le secteur minier est l'un des derniers à connaître cette mise à niveau et cette modernisation. Il avait réellement besoin d'un bon diagnostic », a précisé Fouad Douiri. Une réglementation adaptée La nouvelle feuille de route pour développer le secteur minier a besoin d'un cadre juridique adapté. Le cadre actuel remonte à 1951 durant l'époque du protectorat. « Un retard a été pris dans le domaine de la réglementation du secteur, mais nous espérons la promulgation en 2014 du nouveau code minier », a indiqué Lhou Lmarbouh. D'après le ministre, il est également nécessaire d'avoir un cadre fiscal incitatif afin d'attirer en général les investisseurs, y compris les compagnies junior, qui viendraient uniquement faire de la prospection. La refonte du cadre législatif figure parmi les premières réalisations issues de l'implémentation de cette stratégie. Pour ce qui est de ce cadre, l'accent a été mis sur les nouveautés introduites dans le projet de loi sur les mines. Il s'agit de l'extension du champ d'application de la législation minière à d'autres substances minérales à usage industriel, l'extension des dispositions du règlement minier aux zones maritimes et à la géothermie. On peut citer en sus l'introduction de l'autorisation de prospection offrant aux entreprises minières la possibilité d'opérer sur des zones de grandes superficies, l'introduction de nouveaux titres miniers et enfin la protection de l'environnement pour assurer un développement durable par l'exigence de l'Etude d'impact sur l'environnement et du plan d'abandon.