C'était le grand jour pour l'ensemble du microcosme de l'industrie et de la finance dans le Royaume. Compte tenu du nombre, niveau et de la diversité des acteurs présents, on peut affirmer que tout ce que compte le capitalisme marocain comme décideurs était là, sous un même chapiteau, ce jeudi 5 mai à Casablanca. Normal quand le Souverain en personne préside ce conclave placé sous le signe des 2es Assises de l'Industrie. SM le Roi Mohammed VI était là, en effet, pour rappeler à la communauté des affaires dans le pays ainsi qu'aux partenaires étrangers l'immuable avancée du progrès et du développement qui caractérise le présent et qui préfigure l'avenir. Ministres, banquiers, chefs d'entreprises et représentants d'organismes internationaux prenaient part à ces Assises voulues comme un premier bilan d'étape des réalisations du Pacte national pour l'Emergence industrielle. Celui-ci, rappelons-le, a été lancé en 2009 sous l'impulsion directe du Souverain avec pour finalité de doter le Royaume d'une infrastructure industrielle forte et génératrice de croissance soutenue. Le pari étant de miser sur des secteurs où le Royaume dispose d'avantages comparatifs incontestables, notamment les fameux MMM (métiers mondiaux du Maroc). Le ministre de l'Industrie, du commerce et des nouvelles technologies, Ahmed Réda Chami, ne l'a-t-il d'ailleurs pas souligné d'emblée à l'ouverture de ces Assises ? «L'objectif de création de près de 15.000 emplois en 2010 a été atteint», a-t-il notamment déclaré, expliquant comment, avec près de 52.000 nouveaux postes créés l'année dernière, l'industrie automobile arrive en tête des secteurs générateurs d'emplois. L'offshoring, en pleine expansion lui aussi, a généré pour sa part 46.000 nouveaux emplois tandis que l'électronique en a enregistré 9.000 et l'aéronautique 7.700. Ce sont, en effet, ces secteurs industriels qui forment, avec le textile et l'agroalimentaire, les métiers mondiaux du Maroc, et sur lesquels la création de 100.000 nouveaux emplois entre 2004 et 2010 a été possible. Trois axes fondamentaux Le PNEI est, il faut le souligner, scellé par la signature d'un contrat-programme entre l'Etat et le secteur privé incarné par la CGEM (Confédération générale des entreprises du Maroc) et le GPBM (Groupement professionnel des banques du Maroc). Ce contrat-programme s'articule autour de trois axes fondamentaux : - Focalisation des efforts de relance industrielle sur les filières pour lesquelles le Maroc possède des avantages compétitifs clairs et exploitables, et ce, à travers des programmes de développement dédiés. - Traitement de l'ensemble du tissu des entreprises, sans discrimination aucune, à travers 4 «chantiers transversaux» majeurs : renforcement de la compétitivité des PME, amélioration du climat des affaires, formation et plan de développement de parcs industriels de nouvelle génération (les fameuses plateformes industrielles intégrées). - Mise en place d'une organisation institutionnelle à même de favoriser la mise en œuvre efficiente des programmes. En marge de ces Assises, 7 grandes conventions ont été signées pour donner corps à la volonté générale d'aller de l'avant. La feuille de route est claire, en effet. Il n'y a aucune raison de marquer le pas !…